À la fin du Shiv’ah - les 7 jours de deuil dans la tradition juive - l’existence doit reprendre son cours. Tandis que Vicky, sa femme, se réfugie dans les obligations du quotidien, Eyal, lui, décide de lâcher prise… Avec un ami de son fils défunt, il partage un moment de liberté salvateur et poétique, pour mieux renouer avec les vivants...
Quelque part entre le cinéma de Ronit Elkabetz et les comédies fumettes à la Seth Rogen, cette comédie dramatique israélienne surprend. Déjà parce que quasiment la moitié du film repose sur un père qui vit retranché chez lui à fumer du cannabis médical avec le fils de son voisin afin de reporter les échéances de la fin de la période de deuil légal de son propre fils, jusqu'à se demander si tout le film va tourner sur ce postulat un peu inconséquent, avant d'ouvrir les vannes de l'émotion au moment où on ne s'y attendait plus. Ensuite parce que le ton n'est jamais au pathos ou à l'apitoiement, tragicomédie sur la routine du quotidien de l'après, avec une distance salvatrice où on ne rit jamais contre mais avec ces personnages puérils, paumés voire branleurs, tous abordés avec nuance et humanité. Une belle réussite.
4/6