Magda est institutrice et mère d’un petit garçon de 10 ans. Elle a du mal à faire face à la perte de son emploi et le départ de son mari. Mais lorsqu’on lui diagnostique un cancer du sein, plutôt que de se laisser abattre, elle décide de vivre pleinement chaque instant. Elle profite de son fils, de son médecin bienveillant et d’un homme qu’elle vient à peine de rencontrer. De son combat contre la maladie va naître une grande histoire d’amour entre tous ces personnages.
Cinéaste culte du début des années 2000 avec Les amants du cercle polaire et Lucia y el sexo (que j'ai limite peur de revoir du coup), le fougueux Julio Medem s'est associé avec Penelope Cruz également productrice dans ce mélodrame flamboyant qui s'autorise avec insistance toutes les symboliques racoleuses et les effets larmoyants comme si le spectateur était au coeur d'une arène où toute l'équipe technique lui donnerait l'injonction de chialer toutes les deux minutes. Entre la fillette tout sauf arlésienne qui attend de se faire adopter en Sibérie, les crabes à la plage, le gyneco crooner, le gamin qui fait des blagues de nibard à table, le nouvel amoureux connu au moment où sa femme allait crever d'une mort fulgurante, sans compter les mouvements caméra à l'épaule saccadés à l'image clinique dès qu'on est à l'hôpital, j'en passe et tutti quanti, c'est peu dire que Medem n'en a rien à foutre de la nuance et de la subtilité, forant en bulldozer dans le granit du pathos avec Cruz en mater dolorosa volontariste et positiviste (qui passe tout le début du film avant le diagnostic de sa mastectomie à se tripoter les seins bien évidemment). A ce niveau d'intention décomplexée, ça en deviendrait presque louable.
2/6