Vu sa filmo de dingue, je pensais bien qu'Ichikawa avait réalisé des trucs pas terribles, mais je ne m'attendais pas à une catastrophe pareille.
L'ensemble ne se contente pas d'être chiant au possible, il se permet aussi de multiplier les fautes de goût avec frénésie : entre une voix-off à pleurer de laideur pour signifier les émotions du bébé (pire encore que les infâmes Allô maman ici bébé), un conflit inter-générationnel d'une terrible fadeur, une fin à se taper la tête contre les murs, et l'adjonction complètement what the fuck d'effets spéciaux en stop-motion, c'est un festival.
Finalement, le film est sauvé par une scène, un joyau brut qui luit au milieu d'un océan de mauvais goût et de dialogues idiots : celui d'une mère en sueur qui donne le bain à son enfant, le champ/contrechamp choisi par Ichikawa créant ici quelque chose de profondément marquant. Et le temps de quelques minutes, on retrouve l'Ichikawa de la sublime Harpe de Birmanie.
2/6