En 2010, le scénario The Kitchen Sink d'Oren Uziel figurait sur la Blacklist, une compilation des scripts les plus appréciés par les execs d'Hollywood. L'expression "everything but the kitchen sink" est employée pour mettre l'emphase sur l'ampleur d'une somme de choses. On l'entend souvent dans la critique cinématographique lorsqu'il s'agit d'évoquer l'avalanche d'efforts déployés par un film.
Avec son point de départ impliquant et des vampires, et des zombies, et des aliens, The Kitchen Sink, rebaptisé Freaks of Nature donc, a le mérite de proposer un parti-pris cherchant à la fois à contenter les amateurs de genre et à pasticher les tendances actuelles des teen movies fantastiques et autres franchises young adult récentes.
Si dans un premier temps, le récit est plutôt convaincant et frais dans la façon dont il expose son univers sans surligner, l'écriture se fait plus paresseuse par la suite. Bien qu'ils restent faciles, ce ne sont pas tant les raccourcis, attendus dans ce genre d'exercice au second degré, que l'on regrette mais la sous-exploitation du postulat pourtant plein de potentiel.
On pense aux films d'Edgar Wright ainsi qu'à ceux de Phil Lord & Chris Miller - normal étant donné qu'Oren Uziel a écrit 22 Jump Street - mais jamais on ne retrouve l'intelligence, le rythme et la richesse, en humour ou en propos, de leurs films.
Il y a peut-être tout sauf l'évier de la cuisine dans ce film, relativement amusant par moments, mais il manque tout de même quelque chose.