Life changes for Malcolm, a geek who's surviving life in a tough neighborhood, after a chance invitation to an underground party leads him and his friends into a Los Angeles adventure.
Je croyais qu'il s'agissait d'un premier film remarqué à Sundance mais il s'agit en réalité du 4e long d'un mec dont les films destinés au public afro-américain ne sont évidemment jamais parvenus jusqu'à nous. Celui-ci, par contre, est donc passé à Sundance, puis à la Quinzaine et aussi à Deauville, avec la même réputation plutôt flatteuse qui me rendait curieux depuis janvier dernier.
Faut dire qu'avec ses références aux '90s et des comparaisons qui allaient des Goonies à Scott Pilgrim, le film avait de quoi m'intriguer mais en fin de compte, il n'en est rien (à part le fait que les persos font du vélo, j'attends toujours de comprendre le rapport avec le film de Richard Donner). Derrière ses atours un peu pop qui paraissaient le distinguer du tout-venant indépendant typé Sundance, Dope n'est pas si différent des flopées de teen movies urbains et film de dealers qu'on a pu voir sortir du célèbre festival. Le look années 90 et le name dropping d'artistes ne sont là que pour caractériser les protagonistes comme des geeks, figure désormais largement popularisée du cinéma US mais dont les représentants sont rarement noirs.
Et c'est justement le propos du film, si mal incarné au travers du récit que le protagoniste se doit de l'énoncer dans une voix off récitant sa lettre de candidature pour Harvard : on peut être noir et être un geek et pas forcément un dealer. Mais l'aspect geek n'est qu'un habillage cache-misère d'un message qui n'en avait pas besoin et que le scénario oublie en cours de route dans son intrigue de risky business version MDMA aux situations convenues et au rythme mollasson.
Je parais un peu dur mais c'est plus moyen qu'autre chose. Ça m'a arraché quelques rires à peine mais c'est pas déplaisant, surtout que la BO, produite par Pharell Williams, est plutôt bonnarde, que le trio de personnages est sympathique et que la forme change un peu du marasme habituellement réservé à ce genre d'histoires.