Istanbul. Kadir sort de prison après vingt ans de réclusion. Il a obtenu sa libération à condition d’aider la police dans sa traque du terrorisme. Mais Kadir n’a qu’un désir : renouer avec son petit frère Ahmet, chargé par la mairie de tuer les chiens errants de la ville. Entre obsession paranoïaque et instabilité politique, la situation se complique et s’enflamme pour Kadir et Ahmet.
Oh le beau film de festival. Continuant sur la lignée de fantastique oppressif après Derrière la colline, Frenzy insinue une montée de paranoïa constante de ces deux personnages jusqu'à un stade de démence par d'abruptes ruptures de montage et de tonitruants effets sonores apocalyptiques suggérant une menace terroriste sans jamais la montrer. Entretenant une atmosphère de peur artificielle et inconfortable en permanence, Alper se perd un peu en cours de route dans sa chronique de la violence ordinaire, conforté dans un happening englué dans ses traumatismes hors champ et ses paraboles caterpillar montrant une Turquie en train de perdre pied jusqu'à devenir un champ de bataille physique et mental.
3/6