Dans une vallée isolée d’Islande, deux frères qui ne se parlent plus depuis quarante ans vont devoir s’unir pour sauver ce qu’ils ont de plus précieux : leurs béliers.
Et non ce n'est ni Mendoza ni Weerasethakul ni Kawase qui a remporté le dernier certain regard mais un western rural islandais ayant pour protagonistes Gummi et Kuddi, deux gros sexagénaires exhibos, éleveurs de béliers se menant une lutte fratricide, ne s'adressant la parole qu'en envoyant un chien comme messager. Le film débute un peu trop paisiblement dans son pittoresque d'île reculée et ses chamailleries déroulant un quotidien rythmé par la solitude et l'alcool. Bref, on s'ennuie poliment jusqu'à ce qu'une épidémie de tremblante du mouton condamne tout les troupeaux du patelin à l'extermination, en découlant un stratagème du frère d'un des frères pour les planquer et échapper à la sentence. La dramaturgie monte en gamme jusqu'à un final déchirant comme un hurlement létal, donnant un impact soudain à un ensemble plus pépère.
3/6