Trois ans après que Mike ait renoncé à sa vie de strip-teaseur, les Kings of Tampa sont eux aussi prêts à jeter l'éponge. Mais ils veulent le faire à leur façon – en enflammant la piste de danse lors d'un ultime spectacle époustouflant à Myrtle Beach et en partageant l'affiche avec le légendaire Magic Mike. Alors qu'ils se préparent pour leur finale et qu'ils se rendent à Jacksonville et Savannah pour renouer avec d'anciennes connaissances et se faire de nouveaux amis, Mike et ses camarades s'initient à de nouvelles acrobaties et évoquent le passé de manière surprenante…
N'ayant pas encore inventé une nouvelle technologie 3D permettant de faire du trampoline sur les pecs des acteurs, on se demande vraiment quelle valeur ajoutée on pouvait trouver à cette sequel dont les trois atouts majeurs ont quitté le navire (Soderbergh, Mc Connaughey mais aussi Pettyfer). Réalisé par l'assistant de Soderbergh, ce mensonger XXL débute trois ans plus tard dans le quotidien dardennien de Mike, chef d'entreprise dans le bâtiment écrasé par les charges patronales... enfin cinq minutes, avant qu'il se mette à se frotter sur son établi en écoutant Pony de Ludacris, et qu'il reparte sur la route avec sa troupe façon bromance nostalgique jusqu'à une convention de strippers. Plus creux dans son argumentaire, on s'attendait à ce que le film se fasse au moins mega-pute, buffet all-you-can-eat de testo uvéifiée, et bien comble du comble, il est en fait dix fois plus soft, consistant à faire du lèche-nana tout du long du genre toutes les femmes sont belleuh à l'intérieur jusqu'au show final où chacun fait son numéro, un peu torché vu le manque de rythme criant de Jacobs, qui essaie d'injecter de l'humain mais fait surtout exploser le chrono dans cette suite de deux heures qui ferait presque au final davantage penser à une resucée de Sexy Dance qu'au film de Soderbergh. Enfin, là où le sel du Soderbergh reposait sur le quotidien de galérien et le vieillissement inévitable amenant à des réorientations existentielles, Jacobs efface l'ardoise, déversant des rafales, que dis-je des giboulées continuelles de dollars sur nimporte quel passage strip et un happy ending béat en string digne de grosses cagoles.
2/6