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Le Nouveau Monde (Terrence Malick - 2006)
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Auteur:  Jericho Cane [ 01 Fév 2006, 23:46 ]
Sujet du message: 
Blissfully a écrit:
Ah mais c'est quoi ces quotes, j'ai jamais dit ça moi.

Excuse-le, il est nouveau, il a pas bien quoté.

Allez, bienvenue Kilgore ! :)
Auteur:  Blissfully [ 01 Fév 2006, 23:56 ]
Sujet du message: 
Bob Harris a écrit:
Allez, bienvenue Kilgore ! :)


Oui oui bienvenue quand même mais je ne dirais pas de mal de La Ligne rouge. ;)
Auteur:  Kilgore [ 02 Fév 2006, 07:47 ]
Sujet du message: 
oups :)
sans rancune , blissfully :wink:
Auteur:  Zad [ 15 Fév 2006, 14:05 ]
Sujet du message: 
Karloff a écrit:
Le Pingouin Susceptible a écrit:
Ca manque de militants c'est clair...



C'est pourtant un film très politique....


effectivement, mais plutôt veine utopiste-naïve-new-age. J'ai rien contre ça, d'ailleurs, c'est juste que je ne me sens absolument pas concerné par le film...

Ceci étant, la photo est sublime, les acteurs inspirés, la mise en scène globalement inventive (j'aime beaucoup le moment où Farrel se retrouve pour la première fois dans la hutte du chef, notamment avec le type debout entre deux poutres, en contre-plongée et à contre-jour...). Mais c'est vraiment la narration qui me perd et finit par m'endormir. Chaque changement de plan ou presque annonce une ellipse. Et je n'arrive pas à me demander, en matant le film et en me disant que c'est franchement décousu, si telle est la volonté de Malick ou pas. Je suppose qu'il y a eu des coupes énormes, vue l'ambiance des scènes dévoilées par le montage chaotique et fourre-tout, mais même si Malick ne les voulait pas, n'empêche que le film fait... comment dire... bordélique - mais gratuitement... Comment expliquer ça. La trame en soi est assez simple, et cette profusion d'ellipses ressemble à un procédé pour la densifier, la rendre artificiellement complexe. Je conçois parfaitement que ça puisse fonctionner, qu'on puisse se laisser prendre dans cet univers, qui du coup paraît dépasser le simple cadre de ce qui est montré. Ca peut sans doute même être grisant. Ou, comme dans mon cas, sembler "égarant", voire vain et même un chouïa prétentieux (les voix off, surtout)...

Voilà, tu avais bien anticipé la chose, Karloff : c'est un film qui ne me parle pas, qui ne me touche pas. Bref, c'est pas pour moi.

2/6, s'il faut noter...
Auteur:  Karloff [ 15 Fév 2006, 14:36 ]
Sujet du message: 
C'est sûr que c'est autre chose qu'Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés....
Auteur:  Zad [ 15 Fév 2006, 14:38 ]
Sujet du message: 
Karloff a écrit:
C'est sûr que c'est autre chose qu'Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés....


*soupir*, j'espèrais une réponse un peu moins "c'est-çui-qui-dit-qu'y-est"... mais bon... :roll:
Auteur:  Karloff [ 15 Fév 2006, 15:06 ]
Sujet du message: 
C'est juste que ce sont deux conceptions du cinéma tellement opposées....
Auteur:  Canard_WC [ 16 Fév 2006, 09:50 ]
Sujet du message: 
hal5 a écrit:
Comment parler d'une telle oeuvre ? Comment retranscrire fidèlement son émotion ? Pour l'instant je n'y arrive pas, je crois que je n'ai pas été aussi bouleversé par un film depuis une éternité. C'est une oeuvre d'art qui va me suivre, et que je vais porter en moi toute mon existence. Deux heures après la fin de la séance, j'en ai encore les larmes aux yeux. Chaque plan est bouleversant, chaque regard, déchirant. J'arrête là les banalités. Un classique instantané.


Aucun qualificatif ne peut décrire ce film : c'est de l'émotion à l'état pur, de la grâce.

"je suis, je suis".
Auteur:  Karloff [ 16 Fév 2006, 13:20 ]
Sujet du message: 
Pour ceux qui ne fréquentent que le forum

un dossier sur le film:

http://www.filmdeculte.com/dossier/terrence-malick/index.php
Auteur:  Vintage [ 16 Fév 2006, 13:46 ]
Sujet du message: 
6/6

Malick saisit le monde, transcende....bein ouais!
Auteur:  Noony [ 16 Fév 2006, 15:22 ]
Sujet du message: 
C'est un film probablement exceptionnel... C'est envoutant, c'est super dense, c'est splendide, c'est incroyablement joué... Les 2h15 passent en un claquement de doigts. Y'a une espèce de puissance qui se dégage de ce quasi-mutisme. On peut trouver ça pédant. Je trouve ça particulièrement intelligent et rare. Mais... mais... je sais pas trop quoi. Il manque la toute dernière étincelle qui rend le film totalement magique. Il manque un je ne sais quoi, le truc qui m'aurait fait pleurer comme un bébé... Le truc qui m'avait fait pleurer comme un bébé devant la ligne rouge... Mais ça arrive en tête des films de l'année pour l'instant. Loin devant.
Auteur:  The Scythe-Meister [ 16 Fév 2006, 18:10 ]
Sujet du message: 
Le petit truc qui manque vient peut être du fait que le film vient après la ligne rouge? The new world parait être la directe continuation d'une partie de la ligne rouge (notamment le début du film)... sans forcément y apporter grand chose de nouveau ou de surprenant. Alors c'est très beau et envoutant, mais il manque la profondeur et le vertige de la ligne rouge. Les plus belles séquences sont finalement les plus légères, celles qui touchent à l'histoire d'amour... j'ai trouvé en comparaison la fin à Londres presque banale, malgré des fulgurances. Là où la ligne rouge semblait avoir une véritable réflexion protéiforme, ou en tout cas une interrogation constante, the new world semble plutôt chercher à être du pur sensitif. Le conflit civilisation occidentale/société archaique et la rencontre des cultures ne sont jamais développées ou ne présentent rien de bien consistant : ce n'est pas vraiment un reproche, le film ne cherche pas à aller dans cette direction, mais ca laisse l'impression d'un film un peu superficiel, déséquilibré en son sein même, ou en tout cas pas aussi complet que pouvait l'être la ligne rouge, qui parvenait à être mystique tout en conservant un côté pragmatique, quotidien, ce qui en faisait aussi sa force (ne serait-ce que par ses personnages bien plus consistants qu'ici, où ils sont réduits à des espèces de murmures, ce qui fait leur beauté et leur limite).
Il y a quelque part pour moi une contradiction entre la manière de raconter l'histoire, les choix de réalisation et de montage, et le scénario qui passe par toutes les étapes stéréotypées de ce genre d'histoire. Le film les porte la plupart du temps comme des poids (notamment dans la dernière partie). Pourquoi ne pas avoir fait dégagé tout ce contrepoint sous-exploité, qui amènent certains à taxer le film de naif voire de simpliste?
A force de trop vouloir être évanescent, le film finit presque par être un coup de vent... sans vraiment aller au bout de son projet. Enfin ca reste un grand et beau film.

Et puis bon Wagner transcende totalement n'importe quelle scène (l'utilisation de la musique est un peu simplette d'ailleurs, dommage).

5/6
Auteur:  The Scythe-Meister [ 16 Fév 2006, 18:12 ]
Sujet du message: 
Zad a écrit:
effectivement, mais plutôt veine utopiste-naïve-new-age.


Je veux bien que tu me dises en quoi le film est utopiste et new-age??
Auteur:  Karloff [ 16 Fév 2006, 18:17 ]
Sujet du message: 
Je trouve justement qu'au contraire de la Ligne rouge - que j'ai revu et que je suradore toujours - Le Nouveau monde est beaucoup plus jusqu'en boutiste dans sa narration et dans l'utilisation de la zik.

Sur la narration:

Là ou la Ligne rouge se basait sur des objectifs à atteindre, surtout dans sa première partie, le Nouveau monde est entièrement elliptique, hormi le final qui vient en quelque sorte boucler le poème, par une espère de rime à l'envers (me fais-je bien comprendre).

Sur la musique:
Idem... contrairement à la Ligne rouge qui utilisait le score classiquement, ici il joue volonbtairement des renvois via la musique entre plusieurs scènes, ce qui pour moi, renforcent le tragique. par exemple, l'or du rhin en ouverture et en cloture pour montrer que les événèments humains passent, mais que la nature elle, reste.
Auteur:  Patmos [ 16 Fév 2006, 18:31 ]
Sujet du message: 
Pour une fois que l'attente que j'ai pu avoir pour un film n'est pas déçue... et c'est le moins que l'on puisse dire.
Vous l'avez déjà dit, ce film est magistral. Il m'a fait pensé (en bien plus réussi, subtil dans sa mise en scène) à Blueberry (je vais me faire assassiner - Bllueberry quoi, cette m...!). Quelques craintes toutefois : combien de temps va-t-on attendre pour le suivant? terrence Malick ne se répète-t-il pas déjà? etc.
quoiqu'il en soit 6/6
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