6 identités, 30 ans d'activités, 46 musées dupés. Mark Landis est l'un des plus grands faussaires des temps modernes. Donateur d'une centaine d’œuvres copiées, le cas Landis a bouleversé le monde de l'Art aux États-Unis. Incompris, haï, poursuivi, l'imitateur de génie continue aujourd'hui d'intriguer par ses méthodes, ses motivations et sa personnalité déroutante. Comment a-t-il pu imiter autant d'artistes, de Walt Disney à Picasso ? Payera-t-il pour ses activités ? Qui se cache derrière Le Faussaire ?
Cruelle loi de la bonne pioche documentaire qui nécessite aussi le facteur chance que le personnage clé se prête au jeu et dévoile des révélations allant au-delà de la bonne idée de son pitch, ici un faussaire surdoué et philanthrope faisant don d'oeuvres qu'il a lui-même reproduites à de nombreux musées, sans que celui-ci ne soit réellement hors-la-loi vu qu'il ne tire aucun profit de ses duperies. Même s'il se réclame fan inconditionnel du Saint avec Roger Moore, Mark Landis est plus proche du vieillard éteint gavé de calmants, vivant comme un clodo dans un appart tombant en ruine entre deux visites chez le psy. Cependant, il faut voir ce documentaire honnête mais guère transcendant sur la forme juste pour ses moments où sa carcasse en déshérence tout d'un coup prend vie quand il se met à copier ses toiles avec une méticulosité totale, où son oeil vide prend d'un coup des allures torves et robotiques, comme si un alien prenait possession de son enveloppe charnelle.
3/6