aka Once opon a time in China V / Wong Fei Hung chi neung: Lung shing chim ang
Wong Fei-Hung, grand médecin et maître en arts martiaux se rend avec son père, Yee, "Pied bot" et "Grands Yeux" dans le sud de la Chine où il doit retrouver ses amis. Lorsqu'ils arrivent enfin, ils se rendent compte que la ville est souvent victime des attaques de dangereux pirates. La police ne parvient plus à assurer la sécurité des habitants. Wong Fei-Hung décide de prendre les choses en main et met en place un stratagème pour pieger les pirates (Premiere)
Je suis passé directement du troisième épisode, déjà un cran en dessous, à celui-ci : le second sans Jet Li, mais signant le retour de Tsui Hark après un interlude pour un 4eme épisode à la réput pas terrible... Bah ça ne va pas en s'arrogeant cette série
En dehors des combats, l'acteur de The Blade n'est pas du tout à l'aise en Wong Fei Hung, le figurant souvent plus niais qu'il ne l'était déjà. L'intrigue amoureuse à base de jalousie entre les deux soeurs Tante May / Tante Lee pour le mâitre bleuet côté coeur est un peu facile, et l'humour est (hélas) devenu omniprésent : quelques trouvailles font sourire (les miaullements, le coup du fer à repasser et de la théière), mais pas mal de vomito, de bières imbuvables, et de "il faut que j'aille aux toilettes" en plein combats... les différents acolytes débiles prenant une place de plus en plus grandissantes à ce titre. J'ai le sentiment que ce qui avait un certain sous-texte politique est devenue juste de la franche bouffonnerie, et le prétexte d'anarchie ambiante ne suffit pas à être corosif, c'est plutôt l'impression d'une certaine paresse et lassitude dans les situations qui s'installe. Les occidentaux sont invisibles et hors-champs et semblent pousser les autochtones à s'auto-détruire, c'est un peu l'idée qui passe très grossièrement : le gros truc ici semble d'ailleurs essentiellement être le fait que la bande à Wong Fei Hung fasse les marioles avec un stock d'armes à feu découverts. Le maître aussi in fine, mais avec un usage de la poudre plus traditionnel... Les pirates sont assez frustrants en eux-mêmes, tardant à venir et concentré sur le trio famillial de tête trop vite expédié. Dommage car l'intro promettait un peu, et la bad girl notamment avait un potentiel plutôt BD était intéressant...
Tsui Hark reste Tsui Hark, il s'est sans doute nettement plus fourvoyé que ça, mais cet épisode manque vraiment d'intérêt au-delà de quelques plans, enchainements; Et encore, s'il peut-être inspiré le temps d'exploser quelques sacs de riz ou figurer la débauche d'une caverne d'Ali Baba, il ne l'est guère pour prendre le temps de mettre en place un gros dispositif conceptuel autour d'un affrontement, comme dans les trois premiers. D'une certaine manière, ça annonce un peu ses films plus chaotiques, encore à venir... mais scotché dans cet univers dont la photo et de nombreux codes sont restée immuable ... c'est assez lassant, et on sent même que la chorégraphie des combats en souffre généralement. Le réal a fait le tour avec ça...
