aka The Candidate
La campagne électorale de Bill Mac Kay, jeune candidat démocrate aux élections sénatoriales de Californie. Mac Kay entend profiter de ses atouts pour défendre avec droiture ses idées. Mais cet idéal optimiste devra céder devant les concessions exigées par la machine politique américaine [Premiere]
Dans les films politiques seventies d'Hollywood, ce véhicule pour Redford signé du réal de la trilogie Fletch et de Golden Child est un peu passé à la trappe des célébrations... De fait, on est pas chez Pollack, Lumet (qui a un peu repris ça pour son mauvais Power quand même), ni même chez Pakula: il s'agit plutôt d'un ,archétype de style pré-HBO seventies assez anonyme, alliant tour à tour le simili-reportage à une photographie bien appliquée. Ce récit de désillusion et de funambulisme avec le cynisme est devenu très classique même si les coulisses et la déconstruction d'une campagne électorale, et en particulier de son versant publicitaire, pouvait être novateur à l'époque.
Là on a le sentiment d'assister à un enfonçage de portes ouvertes... Le scénario (lauréat d'un oscar) est bien sur les rails et enchaîne sa chronique de manière assez rigide, jusqu'à une chute anti-dramatique mais devenue assez éculée aussi. Le seul truc qui titille un peu, c'est un vague suspens file rouge sur un possible adultère du candidat, seulement présent sous forme d'indices... On ne s'ennuie pas vraiment non plus, parce que Redford et surtout Peter Boyle en conseiller gourou sont sont plutôt bons, et que la mécanique presque télévisuelle de l'ensemble tient le coup... mais dans les œuvres de ce type pour l'époque c'est très mineur, encore que ça a pu inspirer des productions contemporaines et que paradoxalement ce sont surtout ces dernières qui l'achève.
Un petit caméo amusant de Nathalie Wood à relever
