Synopsis: Onoff est un célèbre écrivain qui n'a rien publié depuis plusieurs années, et vit désormais en reclus. Un soir de tempête il est récupéré par la police, sans papiers d'identité, à bout de souffle, sans aucun souvenir des événements récents; l'inspecteur est suspicieux. Durant un rude interrogatoire, dans un commissariat isolé, l'officier essaye de relier la présence de l'écrivain sur les lieux avec un mystérieux meurtre.
Si les écrivains savaient dans quelles bouches finissent leurs oeuvres ils se trancheraient la main.
Automatiquement en voyant ce film on pense à Garde à vue de Miller, même dispositif avec un tête à tête entre un commissaire de police et un homme suspecté de meurtre. Sauf qu’ici le film va dans une direction complètement autre, jouant plus sur son ambiance et son mystère que sur les bons mots d’un Audiard, on touche presque à l’œuvre Kafkaesque par moment tellement Tornatore s’amuse à brouiller les pistes et les tons jusqu’à une fin qui va carrément dans une direction inattendu.
Au niveau du casting, surprise, Polanski s’en sort vraiment bien en inspecteur nazi style, il est bien meilleur dans ce genre de rôle que dans ses propres œuvres. Depardieu s’en sort plutôt bien aussi dans un rôle pas facile qui dénombre pas mal de monologues.
La réalisation de Tornatore est plutôt bonne, malgré la mise en place purement lié au théâtre, il ne se repose pas la dessus et donne une vrai dimension cinématographique à son œuvre, bien aidé par la musique de Morricone.
Bon après ca reste un film largement inférieur à Garde à vue mais ca vaut le coup d’être vu une fois si on s’intéresse aux joutes verbales ainsi qu’à une certaine psychologie/spiritualité dans une œuvre de cinéma.
4/6