La rencontre, dans une petite ville de province birmane, d’un jeune paysan ayant dû quitter sa ferme qui ne le nourrit plus et d’une jeune femme revenue enterrer son grand-père après avoir émigré en Chine pour travailler. Ensemble, ils vont se lancer dans une tentative désespérée pour essayer de sortir de cette misère…
N'ayant tenu que 20-30 minutes, j'ouvre plutôt ce topic pour ceux qui l'ont vu. Peut-être était simplement la fatigue d'une fin de journée en festival, mais j'y ai trouvé confirmé de ce qui attisait déjà ma méfiance dans son court-métrage réussi.
Le film commence (et continue ?) par une succession de plans moyens, avec un oncle et son neveu qui lui cherchent du boulot, et qui vont de personne en personne pour en discuter. Là encore la configuration prime sur tout : on va faire une série d'échanges en plan fixes, de dialogues (l'air naturel, c'est à dire ultra-chiants) autour de la question du travail à trouver pour le jeune homme. Procédé répété systématiquement... Je déteste ce genre de cinéma qui est tellement lié aux festivals pour le coup, et qui joue sur la résilience de ce spectateur en position particulière qui doit accepter, résigné, des plans de trois kilomètres, juste parce que c'est la signature-du-cinéaste de faire des plans de trois kilomètres. Même si rien ne se joue dans cette durée, même si rien ne se passe dans le plan, même si le dialogue n'y dénoue rien. Rien à voir, rien à ressentir, rien à expérimenter, juste le système content de lui reproduit en boucle, qui ne sert qu'à entretenir son petit statut satisfait d'AAAuteur.
À réessayer sans doute. Pour résumer, au vu de cette séance ratée et de son court, Midi Z me donne l'impression d'un garçon talentueux qui va tourner mal, qui a trouvé un créneau pratique et qui ne le remet pas des masses en question. Mais il faudrait en voir davantage pour confirmer cette première impression.
