Mississippi Burning - Alan Parker ( 1988 )
En 1964, trois militants pour les droits civiques des noirs disparaissent mystérieusement. Ce sont deux agents du FBI qui sont chargés de l'affaire. Très vite, les questionnements et les méthodes d'intimidation d'Alan Ward et de Rupert Anderson dérangent, en particulier le Klu Klux Klan.
J'adore ce film ! Ça à beau flirter avec le manichéen ( pas totalement mais un peu ) et enfoncer des portes grandes ouvertes, je trouve l'intrigue carrément passionnante à suivre. Une des principales raisons à cela et que, comme dans Angel Heart, Parker arrive réellement à faire ressentir un climat, géographique et social ( c'est moite, fiévreux et réellement tendu ).
Alors, l'identité des grands méchants ( sans surprise, jamais nuancés ) est révélée d'entrée de jeux et l'issue du récit est assez prévisible, mais, il n'empêche que l'immersion fonctionne à merveille et l'implication du spectateur est totale. Mais vraiment, c'est ultra-prenant, aussi bien dans son intrigue policière/politique rudement menée, que dans son petit échantillon de romance, superbement traité. Belle, pudique, fatalement impossible et accentuant à merveille la dimension humaine de l'oeuvre.
Niveau casting, c'est du très haut niveau : Hackman crève l'écran dans son rôle de vieux briscard qu'il ne faut pas trop chatouiller, Dafoe très convainquant en jeune idéaliste, McDormand bouleverse par sa fragilité et la troupe de bons gros bâtards est incarnée par de bonne gueule, totalement à l'aise dans leurs rôles de crevures. La musique de Trevor Jones est également une grande réussite, elle renforce à merveille les sensations d'urgence et de tension dans lesquelles baigne le film.
Une grande réussite.
5,5/6
