Il l'a rencontrée un soir... désormais, elle fait partie de sa vie. Elle est partout où il va, dans son bureau, dans son studio, au café, au super marché. Elle ne demande rien, ni caresses ni cadeaux. Elle se contente de répondre "I love you" lorsqu'il la siffle. Hélas cette merveille d'amoureuse n'est qu'un porte-clés dont Michel est devenu complètement fou, parce qu'elle répond à son rêve, à sa faim d’être aimé... [Premiere]
Un Pitch qui rappelle un peu un film à l'affiche actuellement j'ai l'impression... De Ferreri je n'avais vu que Liza il y a un moment, dont on retrouve ici quelque chose de similaire et dérangeant dans le rapport homme / femme, mais je doute que cet opus co-écrit par Didier Kaminka, avec un Lambert au sommet de sa gloire, soit tout à fait représentatif. J'imagine que l'esthétique et ses relans très publicitaire doit servir naturellement et peu subtilement l'univers d'un film assez dépressif, gonflés de désirs factices et de solitudes, mais les touches surréalistes font plus dans l'arty à la limite du regardable aujourd'hui (le final Marlboro / Malibu / SNCF...)
Il faut s'accrocher, même pour quelqu'un comme moi qui n'est pourtant pas allergique au plus radical des eighties... Le film est quand même (devenu?) sacrément ridicule, entre le héros autiste (Lambert qui a bien été toujours aussi mauvais), une galerie d'actrice toujours prêtes à se désaper autour de ce droopy insatisfait, et un Eddy Mitchell qui évolue comme un corps étranger en acolyte loser-attachant. Le tout est en prime plongé dans des marmonnages incessants, nous faisant traverser paysages d'hangars et squats, ainsi que les inévitables villes nouvelles comme Cergy (Lubtantchsky n'est pas un manchot pour les servir, mais bon...)
Dommage car il y avait matière à un beau cauchemar dans l'idée de départ.
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Et tiens il y a Jean Reno aussi dans ce Ferreri (ses scènes sont pas trop mals d'ailleurs)...