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Goltzius et la compagnie du Pelican (P. Greenaway, 2013)
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Auteur:  Mr Chow [ 08 Fév 2014, 20:01 ]
Sujet du message:  Goltzius et la compagnie du Pelican (P. Greenaway, 2013)

aka Goltzius and the Pelican Company

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Pays-Bas. 16ème siècle.
Hendrik Goltzius est un célèbre peintre et graveur d’œuvres érotiques. Il aimerait ouvrir une imprimerie pour éditer des livres illustrés. Il sollicite alors le Margrave (Marquis) d’Alsace et lui promet un livre extraordinaire avec des images et des histoires de l’Ancien Testament regroupant les contes érotiques de Loth et ses filles, David et Bethsabée, Samson et Dalila, Saint Jean-Baptiste et Salomé. Pour le séduire davantage, il lui offre alors de mettre en scène ces histoires érotiques pour sa cour. (Allociné)


Bon en tant que fan de Nightwatching, je suis un peu sorti de celui-là en faisant la mou, avec quand même cette sensation d'un truc parfois imposant dont de toute façon l'auteur doit rire en cape si ça nous échappe en partie... Peut-être que j'ai laissé passé pas mal de choses, mais grosse sensation quand même que Greenaway nous ressort une énième fois des entremêlement cul / pouvoir / art qui commencent à être "trop" bien rôdés. Les interludes où Goltzius (joué par un acteur assez agaçant) parle face caméra se succèdent et ressemble à une parodie des propres vidéos d'essai où Greenaway disserte encadré en médaillon, et l'ironie ici commence à tourner à vide, dans une orgie de signes où le metteur en scène est vite en roue libre (le truc des mots sur les cartes du premier tableau est quand même super didactique). Je suis moins aficionados du Greenaway de Zoo, donc ça plaira sans doute à bien des admirateurs, je ne sais pas, mais l'overdose de collages/fondus, tout le jeu sur les cadres, tourne un peu à la caricature, malgré de belles choses en passant à rattraper quand même.
Le début accroche tout de suite, avec une longue introduction qui suscite la curiosité quand au dispositif, mais la succession de tableaux devient vite très lassante, comme si se contenter d'enfiler ces thèmes bibliques en forme de "tabous sexuels" en déconstruisant leur "exploitation" par l'art suffisait, d'autant que la provocation orgiaque tourne franchement à vide (mais ça bouscule encore le bourgeois à l'évidence, concert de raclements de gorge dans la salle)...
Ici en plus, outre ces décors de hangars et de maquettes 3D sommaire, il y a je trouve comme un rapport un peu narquois au numérique ici très lisé, et à la 3D actuelle (un plaisir évident à offrir un film qui joue des volumes et de la profondeur tout en étant "sans 3D"). Marrant parce qu'à l'époque de "Prospero's Book", Greenaway était l'un des premiers à tourner je crois à tourner un tel long métrage en numérique haute définition. ici on sent un regard un peu fatigué sur ce support, comme à ce qu'il dissert.
Le rapport avec le mécène joué par Abraham décrit tout le long est vite éreintant, et le final de ce long happening rejoint tout conventionnellement ce rapport de manipulation déjà bien creusé tout au long des films du réal.

Auteur:  Art Core [ 08 Fév 2014, 22:42 ]
Sujet du message:  Re: Goltzius et la compagnie du Pelican (P. Greenaway, 2013)

J'ai trouvé ça affreux de A à Z et d'une laideur révulsante. Un genre de trilogie de la vie de Pasolini sans plus aucun plaisir, plus rien, que des sexes mous et des femmes frigides.

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