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The Browning version (Anthony Asquith, 1951)
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Auteur:  Cooper [ 17 Jan 2014, 12:58 ]
Sujet du message:  The Browning version (Anthony Asquith, 1951)

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L'austère professeur Crocker-Harris n'est aimé de personne, ni de sa femme, ni de ses élèves, ni de ses collègues. A l'occasion de son départ de l'établissement, il va etre forcé au constat de son échec, mais un fait inattendu va lui rendre espoir et dignité.

Je dirais bien que c'est le meilleur film sur l'enseignement mais au final ce n'est que secondaire je trouve, on plus devant le portrait d'un homme qui se remet en question sur sa vocation et le fait qu'il ai surement raté sa vie.
Michael Redgrave est magistrale dans son rôle de professeur austère qui vie sa dernière journée dans son école actuelle et détesté de la majorité du corps enseignant et des élèves à l'exception du professeur le plus populaire qui se prend d'affection pour lui tout en couchant avec sa femme (d'ailleurs la résolution de cette intrigue est d'un glauque, tout ce que j'aime :mrgreen: ).
Le génie du script c'est de distribuer ses cartes petit à petit et de rendre ses personnages gris, au début du film on ne se trouve pas tellement attaché à ce personnage et on est limite à plaindre ses proches et à comprendre leurs actions mais la roue tourne petit à petit et on comprends comment il a pu devenir ce qu'est il devenu notamment à cause de sa femme qui ne ferais pas rougir Elisabeth Taylor dans Virginia Woolf, d'ailleurs le couple principal rappelle grandement le couple Taylor/Burton dans toutes ses caractéristiques, on dirait presque une suite avec Burton qui quitterais son école.
Le film n'oublie pas pour autant d'avoir des petits moments d'émotions et y a des scénes qui frappe vraiment en plein cœur, c'est tout con mais le passage avec le gosse et le bouquin est magistrale, pareil avec la poignée de main de ses deux hommes qui se parlent vraiment pour la première fois et Hunter qui décide de sauver cet homme qu'il respecte, c'est vraiment beau.
La réalisation pour un film de 1951 est moderne et on dirait vraiment un film des 60's, le cinéma UK naphta c'est du tout bon et c'est vraiment dommage que ce ne soit pas plus distribué en France.

6/6

Auteur:  Tom [ 17 Jan 2014, 13:00 ]
Sujet du message:  Re: The Browning version (Anthony Asquith, 1951)

Je ne connaissais pas du tout, tu aiguises ma curiosité.
(quoique pas très fan habituellement de l'esthétique classieuse 60', mais bon...)

Auteur:  Mr Chow [ 17 Jan 2014, 13:02 ]
Sujet du message:  Re: The Browning version (Anthony Asquith, 1951)

Je sais que j'ai vu le remake assez planplan de Mike Figgis en premier, et celui-ci plus tard au cinéma de minuit, mais impossible de m'en souvenir du coup, je reste sur Albert Finney :?

Auteur:  Cooper [ 17 Jan 2014, 13:04 ]
Sujet du message:  Re: The Browning version (Anthony Asquith, 1951)

Y a quelques perles pourtant dans le cinéma UK des 60's notamment le fabuleux the Servant de Losey, je l'aime d'amour ce film (Faudrait que je balance une critique pour celui la).

Sinon pas vu le remake et pas spécialement envie, je préfère rester sur celui la.

Auteur:  Tom [ 17 Jan 2014, 13:06 ]
Sujet du message:  Re: The Browning version (Anthony Asquith, 1951)

Cooper a écrit:
Y a quelques perles pourtant dans le cinéma UK des 60's notamment le fabuleux the Servant de Losey

Je pensais en partie à celui-là (que je déteste pas hein, mais un froid respect poli, quoi)

Auteur:  Cooper [ 17 Jan 2014, 13:11 ]
Sujet du message:  Re: The Browning version (Anthony Asquith, 1951)

T'as pas de cœur :(

(D'ailleurs j'avais pas fais gaffe mais la photo que j'ai mise pour The Browning version rappelle vachement The servant dans ses jeux de miroirs, ca viens de faire tilt).

Auteur:  bmntmp [ 20 Fév 2023, 12:39 ]
Sujet du message:  Re: The Browning version (Anthony Asquith, 1951)

Je souscris au premier avis, jusqu'à la comparaison avec Qui a peur de Virginia Woolf? dans les dynamiques du couple et pour le milieu académique. Comme le remarque une critique d'une mise en scène de la pièce du LATIMES, la comparaison s'arrête là, l'un faisant office de feu, l'autre de glace, d'un côté le côté exhubérant/délirant à l'américaine frère, de l'autre, l'âme anglaise étouffant sous les bonnes manières et le corset des us et coutumes sociaux. On est un peu en présence du film dont l'environnement ou le contexte parlent pas forcément à tout le monde mais que tout le monde s'accordera à trouver bien, au moins. Le climax, qui faisait office de fin dans la pièce dont le film est adapté, est d'une pudeur rentrée à côté duquel celle d'In The Mood for Love passe pour un dégueuli de sentimentalisme (ce qu'il est en fait, sans ce que ce soit une critique).
Il y a quelque chose de très beau, un peu moins abordé, c'est la manière dont le regard du collègue de Brock est amené à changer sur les deux jours durant lequel le film a lieu, et la manière dont ce regard se trouve être changé par l'élève de treize-quatorze ans qui décèle avec une clairvoyance qui l'isole de ses camarades, derrière la morgue du professeur, la fragilité, l'humanité du personnage.
Sinon j'ai eu une prof de français un peu comme le personnage du film, elle arrivait le plus fréquemment en retard, d'un quart d'heure, d'une demi-heure, suscitait une espèce d'aversion chez la plupart des élèves, qui la considéraient comme méchante. Il est possible que je l'ai eue à un moment où son humeur s'était améliorée Je n'ai jamais trouvé cette probable vieille fille, probablement blasée comme beaucoup par son métier, méchante, elle était même capable très normalement de se montrer rassurante et encourageante. Après deux ans où on l'a eu, moi et deux amis (on était cinq mecs dans la classe) avons décidé de lui acheter des fleurs, une initiative qui ne faisait pas l'unanimité (on a dû les seuls à le payer). On a menti en lui offrant les fleurs, en lui disant qu'elles venaient de toute la classe, ce qui à la réflexion n'est peut-être pas cool pour les gens qui ne voulaient pas lui offrir de fleurs. Ce qu'elle a eu du mal à croire, je pense.

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