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The Wolf of Wall Street (Martin Scorsese, 2013)
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Auteur:  Z [ 31 Déc 2013, 09:40 ]
Sujet du message:  Re: The Wolf of Wall Street (Martin Scorsese, 2013)

Film Freak a écrit:
Condon l'a fait (plus ou moins) sur Le 5e pouvoir.


Raconte.

Auteur:  Z [ 31 Déc 2013, 09:44 ]
Sujet du message:  Re: The Wolf of Wall Street (Martin Scorsese, 2013)

Déjà-vu a écrit:
Sauf que Belfort affirme ne rien toucher sur le livre ou le film, il remet la totalité des profits aux personnes flouées, alors qu'il ne devait le faire que pour moitié.


On pouvait espérer une version égotique, avec ou sans profit financier. J'aurais aimé que Scorsese soit cité par Belfort in medias res, parce que ça fait clairement partie de son prestige à tout jamais... tant pis, la fin telle quelle me plait aussi.

Auteur:  Billy Budd [ 31 Déc 2013, 12:38 ]
Sujet du message:  Re: The Wolf of Wall Street (Martin Scorsese, 2013)

Z a écrit:
J'espérais aussi que la voix off de Belfort irait jusqu'au bout du bout... dans l'idée, un truc comme ça :

"Mais j'ai quand même rebondi. J'ai écrit mes mémoires, j'ai réussi à gratter encore un peu de fric avec mon bouquin... et en ce moment vous continuez à m'engraisser, oui vous ! Assis sur votre cul dans des sièges confortables, des pop-corns sucrés plein la gueule... puisque vous regardez l'adaptation de mon livre sur grand écran, réalisé par Martin fucking Scorsese s'il vous plait !"

J'aurais trouvé ça énorme que le film continue d'avoir conscience du truc, comme le fait que Belfort s'adresse directement au spectateur en lui épargnant les détails techniques.


Cela m'aurait fait penser à Trainspotting et aurait rendu le regard de Scorsese sur le personnage encore plus ambigu.

Auteur:  Z [ 31 Déc 2013, 12:53 ]
Sujet du message:  Re: The Wolf of Wall Street (Martin Scorsese, 2013)

Billy Budd a écrit:
Cela m'aurait fait penser à Trainspotting et aurait rendu le regard de Scorsese sur le personnage encore plus ambigu.


Ah oui ? J'ai revu le Boyle il y a quelques semaines (un peu déçu d'ailleurs), mais je n'arrive pas à me souvenir d'un moment semblable. Tu me rafraîchis la mémoire ?

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 31 Déc 2013, 13:59 ]
Sujet du message:  Re: The Wolf of Wall Street (Martin Scorsese, 2013)

Z a écrit:
J'espérais aussi que la voix off de Belfort irait jusqu'au bout du bout... dans l'idée, un truc comme ça :

"Mais j'ai quand même rebondi. J'ai écrit mes mémoires, j'ai réussi à gratter encore un peu de fric avec mon bouquin... et en ce moment vous continuez à m'engraisser, oui vous ! Assis sur votre cul dans des sièges confortables, des pop-corns sucrés plein la gueule... puisque vous regardez l'adaptation de mon livre sur grand écran, réalisé par Martin fucking Scorsese s'il vous plait !"

Ça aurait été instantanément génial.

Auteur:  Film Freak [ 31 Déc 2013, 14:58 ]
Sujet du message:  Re: The Wolf of Wall Street (Martin Scorsese, 2013)

Z a écrit:
Film Freak a écrit:
Condon l'a fait (plus ou moins) sur Le 5e pouvoir.


Raconte.

T'as une espèce d'épilogue (qui pue le rajout de dernière minute) avec Cumberbatch en Assange interrogé face caméra sur le fait qu'on fait un film sur lui et qui répond un truc du style "ne croyez pas ce qu'on vous dit, informez-vous par vous-mêmes".
Dans un meilleur film, ça aurait pu être pas trop mal.

Auteur:  Z [ 31 Déc 2013, 15:16 ]
Sujet du message:  Re: The Wolf of Wall Street (Martin Scorsese, 2013)

Film Freak a écrit:
T'as une espèce d'épilogue (qui pue le rajout de dernière minute) avec Cumberbatch en Assange interrogé face caméra sur le fait qu'on fait un film sur lui et qui répond un truc du style "ne croyez pas ce qu'on vous dit, informez-vous par vous-mêmes".
Dans un meilleur film, ça aurait pu être pas trop mal.


Ouais, prout.
Tu m'avais déjà bien refroidi avec ta critique.

Auteur:  Billy Budd [ 31 Déc 2013, 15:17 ]
Sujet du message:  Re: The Wolf of Wall Street (Martin Scorsese, 2013)

Z a écrit:
Billy Budd a écrit:
Cela m'aurait fait penser à Trainspotting et aurait rendu le regard de Scorsese sur le personnage encore plus ambigu.


Ah oui ? J'ai revu le Boyle il y a quelques semaines (un peu déçu d'ailleurs), mais je n'arrive pas à me souvenir d'un moment semblable. Tu me rafraîchis la mémoire ?


De mémoire, je n'ai pas vu le film depuis sa sortie au cinéma, j'avais détesté, McGregor avance dans la rue, face caméra, expliquant qu'il arrête la drogue pour désormais vivre une vie de con comme le spectateur.

Auteur:  Z [ 31 Déc 2013, 15:32 ]
Sujet du message:  Re: The Wolf of Wall Street (Martin Scorsese, 2013)

Billy Budd a écrit:
De mémoire, je n'ai pas vu le film depuis sa sortie au cinéma, j'avais détesté, McGregor avance dans la rue, face caméra, expliquant qu'il arrête la drogue pour désormais vivre une vie de con comme le spectateur.


Ah mais ce rapport au spectateur existe dans plein de films, notamment dans Les Affranchis. Ici aussi, c'est très présent (Belfort nous pense trop con pour capter les subtilités de ses magouilles financières, du coup il abrège ses explications et nous balance pour simplifier qu'il s'est fait beaucoup de thunes...). Moi ce qui m'aurait enthousiasmé, c'est un rapport au cinéaste (prestigieux) qui l'adapte en sus du rapport au spectateur (minable) que nous sommes. J'aurais aimé que Scorsese ose ce faux manque d'humilité. Bref tant pis.

Auteur:  Puck [ 04 Jan 2014, 01:19 ]
Sujet du message:  Re: The Wolf of Wall Street (Martin Scorsese, 2013)

Bon, pour moi, c'est juste le méga panard ce film, je l'ai déjà vu deux fois depuis sa sortie et malgré quelques défauts mineurs et un majeur, ça reste un des meilleurs trucs sortis dans une année de folie.

Déjà, ouais, les 3 heures passent méga vite, on est emportés par le film, par son personnage que je trouve plus sonsternant que fascinant, qui m'hypnotise, joué par un Di Caprio majestueux. J'aime comme le film ne se permet pas de jugement moral, parce que ça rend sa démarche plus forte encore: des connards comme ça, il y en a toujours, impunis. Je m'en suis encore plus rendu compte quand j'ai revu le film avec mon père et mon frère au UGC Porte Maillot: Il y en a peut être même dans la salle! Et si ça se trouve, ils admirent le personnage principal. Assez malsain. je pense que le film doit être un bon test pour dépister les connards finis.

Bon, au delà de cette interprétation personnelle, la réalisation et le montage sont fous. Chaque plan montre à la perfection un aspect que le réalisateur veut montrer, et ce flux de mots et de scènes qui s'enchainent si naturellement donne l'impression en repensant au film qu'il a VRAIMENT duré 5 minutes. Scorsese est en méga forme et j'ai rarement vu un film de studio allant aussi loin dans sa critique des excès du capitalisme.

Un truc dont personne n'a parlé ici, je crois, c'est aussi à quel point le film résonne personnellement avec Scorsese si on connait un peu son histoire... C'est en lisant Easy Riders/Raging Bulls que j'avais appris à quel point Hollywood était allé loin dans l'indécence et la décadence par ses fêtes etc, et à quel point Scorsese en avait souffert, drogué à plein de choses différentes, notemment la coke, il s'était retrouvé à une soirée à saigner des oreilles, du nex, du rouge dans les yeux: Overdose. Il a fallu attendre que De Niro se pointe à l'hosto avec le scénar de Raging Bull pour lui redonner envie de faire du ciné.
Du coup, pas étonnant que cet univers soit représenté ici à merveille.

Ce que j'ai apprécié aussi, c'est la manière dont le film se complait un peu moins dans la misogynie que Casino. Je ne dis pas que c'était mal de faire du perso de Sharon Stone une sale connasse, et mettre en scène des persos misogynes, c'est ce que ça raconte qui l'exige, mais la manière dont le film le surlignait parfois rendait presque le film misogyne lui même, en donnant trop de temps à l'image aux frasques de ce perso. Ici, j'apprécie comme lk'inversion est faite, surtout dans la scène où il essaie de se barrer avec la gosse, alors que son arc narratif amoureux est le même que celui de De Niro dans Casino à peu de choses près (les deux scènes où il demande la nana en mariage sont super similaires).

Bref, j'aime comme Scorsese revisite son cinéma et ne donne pas qu'une pâle copie de ce qu'il a fait avant, empruntant la vie d'un autre pour se l'approprier, parce qu'être un artiste, c'est ça.

Bon, le défaut mineur que je vois dans le film, c'est qu'il soit sorti plus de 20 ans après Les Affranchis.

Le plus gros défaut que j'ai trouvé par contre, c'est cette horrible scène de flashback après que le keuf voit sa bagnole détruite, et où on retourne en arrière voir comment il a cassé la voiture. Inutile, qui surligne trop, qui nous prend pour des cons.

Bref, 6/6 et hâte d'en débattre.

Auteur:  Puck [ 04 Jan 2014, 01:27 ]
Sujet du message:  Re: The Wolf of Wall Street (Martin Scorsese, 2013)

Et je ne suis pas du tout fan de la fin fantasmée par Z.

Déjà parce qu'un des trucs que j'apprécie le plus, c'est que Scorsese se soit approprié le film à un tel point qu'il n'a même pas besoin de montrer Jordan Belfort écrire son bouquin.

Et ensuite, parce que ça ferait un peu "le méta pour les nuls", je ne doute pas que ce serait bien mis en scène etc. mais le film est déjà assez post-moderne tel qu'il est, et que cette subtilité permet justement de créer une ambiguité importante dans la compréhension et la digestion même du film, ça donne lieu à l'esprit de fonctionner une fois le film fini.

My two cents.

Auteur:  Mon Colonel [ 04 Jan 2014, 01:36 ]
Sujet du message:  Re: The Wolf of Wall Street (Martin Scorsese, 2013)

Puck a écrit:
Déjà, ouais, les 3 heures passent méga vite, on est emportés par le film, par son personnage que je trouve plus sonsternant que fascinant, qui m'hypnotise, joué par un Di Caprio majestueux. J'aime comme le film ne se permet pas de jugement moral, parce que ça rend sa démarche plus forte encore: des connards comme ça, il y en a toujours, impunis. Je m'en suis encore plus rendu compte quand j'ai revu le film avec mon père et mon frère au UGC Porte Maillot: Il y en a peut être même dans la salle! Et si ça se trouve, ils admirent le personnage principal. Assez malsain. je pense que le film doit être un bon test pour dépister les connards finis.


D'ailleurs on parle beaucoup des Affranchis ou Casino, moi j'ai surtout pensé à Scarface en voyant ce film. Le fait qu'il vienne de la classe moyenne et qu'il ait battit son empire tout seul permet de s'identifier plus facilement au personnage, malgré que ce soit un dégoutant connard on éprouve un certain respect pour lui. Je me suis demandé si le personnage pouvait avoir le meme culte que Tony Montana...

Auteur:  Puck [ 04 Jan 2014, 01:46 ]
Sujet du message:  Re: The Wolf of Wall Street (Martin Scorsese, 2013)

Mon Colonel a écrit:
Puck a écrit:
Déjà, ouais, les 3 heures passent méga vite, on est emportés par le film, par son personnage que je trouve plus sonsternant que fascinant, qui m'hypnotise, joué par un Di Caprio majestueux. J'aime comme le film ne se permet pas de jugement moral, parce que ça rend sa démarche plus forte encore: des connards comme ça, il y en a toujours, impunis. Je m'en suis encore plus rendu compte quand j'ai revu le film avec mon père et mon frère au UGC Porte Maillot: Il y en a peut être même dans la salle! Et si ça se trouve, ils admirent le personnage principal. Assez malsain. je pense que le film doit être un bon test pour dépister les connards finis.


D'ailleurs on parle beaucoup des Affranchis ou Casino, moi j'ai surtout pensé à Scarface en voyant ce film. Le fait qu'il vienne de la classe moyenne et qu'il ait battit son empire tout seul permet de s'identifier plus facilement au personnage, malgré que ce soit un dégoutant connard on éprouve un certain respect pour lui. Je me suis demandé si le personnage pouvait avoir le meme culte que Tony Montana...


Ah non, je ne m'identifie à lui à aucun moment, ne ressens aucune empathie pour lui. Et la scène de fin avec le flic est justement là pour ça, il a des rêves, mais il a fait la bonne chose, et lui aussi a probablement le même background que Belfort, et a des rêves de richesse etc.

Ce n'est pas du tout le même rapport que peut avoir le perso du flic et Di Caprio dans Catch Me If You Can.

On peut ressentir de la jouissance, oui, on peut ressentir le pouvoir qu'il a, mais de l'empathie? POUAH!

Auteur:  Walt [ 04 Jan 2014, 11:49 ]
Sujet du message:  Re: The Wolf of Wall Street (Martin Scorsese, 2013)

Puck a écrit:
Un truc dont personne n'a parlé ici, je crois, c'est aussi à quel point le film résonne personnellement avec Scorsese si on connait un peu son histoire...


Cela me rappelle un peu la fin de Casino, avec ce constat d'échec ("c'est la dernière fois qu'on a confié à des petites frappes comme nous quelque chose d'aussi foutrement juteux.") de la part du personnage de Rothstein (et donc de Scorsese par la même occasion), qui évoque clairement la fin du Nouvel Hollywood...

Auteur:  Puck [ 04 Jan 2014, 12:46 ]
Sujet du message:  Re: The Wolf of Wall Street (Martin Scorsese, 2013)

Yep.

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