Salvo est un homme de main de la mafia sicilienne, solitaire, froid, impitoyable. Alors qu’il s’introduit dans une maison pour éliminer un homme d’une bande rivale, il découvre Rita. La jeune fille est aveugle et assiste impuissante à l’assassinat de son frère. Quelque chose d’extraordinaire se produit lorsque Salvo décide de laisser la vie sauve à ce témoin. Désormais, hantés l’un et l’autre par le monde auquel ils appartiennent, ils sont liés à jamais.
Pire film présenté à la semaine de la critique (voire pire film de Cannes tout court), Salvo a pourtant remporté le grand prix pour cet exercice de style crispant dont l'effet est comparable à rester coincé dans un ascenceur avec un trisomique en train de hurler. Film noir minéral à la trame ectoplasmique où un tueur sans scrupules s'entiche sans grande cohérence scénaristique d'une aveugle en train de geindre, Salvo est au mieux un giallo désertique en train de faire sa mise au point lumière, au pire une prétentieuse bouse sensorielle.
1/6