Un rocker trop sentimental, une jeune femme indécise, un vieux père fantasque. Dans la petite ville de Tonnerre, les joies de l’amour ne durent qu’un temps. Une disparition aussi soudaine qu’inexpliquée et voici que la passion cède place à l’obsession.
Après Un monde sans femmes, on craignait que Guillaume Brac s'enfonce indéfiniment dans ses cahiers de vacances roziériens (adoubés par la présence de Bernard Menez en père envahissant), et en plus ça commence comme le barbant Primrose Hill avec son rockeur sensible dans le creux de la vague qui revient s'enterrer dans son trou natal en Bourgogne histoire de faire le point. De là commence une histoire avec une journaliste peu assurée (la pas vraiment charismatique Solène Rigot, vite agaçante, dans un rôle assez ingrat de nana veule et lâche qui confortera les machos sur leurs positions), qui se transforme en incompréhension jalouse et obsessionnelle. Brac joue sur les décalages et les silences, sans doute parfois jusqu'à l'inconséquence et à se reposer sur ses beaux paysages enneigés, mais il tient parfois quelque chose dans cette agressivité turgescente et son mal-être en société dès que les prémisses du bonheur amoureux s'estompent.
3/6