J'ai des sextapes à la maison mieux réalisées et où il se passe plus de trucs que dans ce navet d'un cheap effarant (on sent le quart de million de budget). A croire que deux paires de nibards, deux bites au repos et une scène de cul mal filmée avec des spots qu'on ne trouve plus qu'au Macumba de Pougadou-les-trois-églises suffisent à faire bander le critique hipster revenu de son chemin de croix à Saint-Jacques-de-Compostelle. The Canyons raconte une sorte de triangle amoureux pervers entre James Deen (le seul vraiment convaincant dans son rôle) en fils à papa qui dilapide le fric familial et organise des plans à plusieurs avec sa copine Lindsey Lohan, qui reste surtout avec lui par confort matériel, et qui a comme ex un minet hétéro qui joue dans le film financé par Deen, et qui gravite autour d'un milieu du show biz peuplé de pédés qui voudraient tous se le taper. Bret Easton Ellissien en diable (un perso à la Bateman, du gavage de discussion de cul même si on est plus frileux à le montrer, des thématiques d'avenir précaire et de jeunesse branleuse, et la vacuité du pognon), The Canyons semble bizarrement déjà has been, comme son auteur qui ne semble plus bon qu'à retweeter en couinant les rares bonnes critiques du film sur les réseaux sociaux. Sans moyen, sans envie, Schrader semble avoir délégué la réalisation à ses deux assistants, crédités en premier au générique du film. Présenter un film aussi pourri et devoir dans la foulée présider un jury à la Mostra doit être sacrément embarrassant... Tout comme le cacheton de Gus Van Sant.
1/6
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