My Childhood (1972) & My Ain Folk (1973): deux films qui retracent l'enfance et l'adolescence du cinéaste à Newcraighall, petit village de mineurs du sud de l'Écosse. My Way Home (1978): Jamie vit un moment en orphelinat, comme son frère, puis retourne chez sa grand-mère. Devenu adolescent, il travaille un temps à la mine puis chez un tailleur. Ensuite il part pour l’Egypte faire son service militaire. Il y rencontre Robert, un jeune homme qui devient son ami et l’aide à s’ouvrir à la vie.
Vu tous les échos de chef d'oeuvre fondateur du cinéma anglais, l'exhumation de ces trois courts films de Douglas s'avère une déception. Peut-être novateurs à l'époque en présentant avec force mutisme l'enfance malheureuse d'un gamin dans une famille de thénardiers désespérés, les premiers moyens métrages accusent le coup du temps passé, même s'il faut reconnaître quelques beaux plans ferroviaires d'une Ecosse emmurée dans sa solitude sociale et son désert culturel. A mon sens, la trilogie ne prend vraiment son envol qu'en la regardant dans sa totalité plutôt que séparément, où le gamin parti au service militaire semble d'un coup renaître et prendre un sens à sa vie. Rêche mais pas dénué d'une certaine grâce.
3-4/6