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Amityville 2 : Le Possédé (Damiano Damiani - 1982)
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Auteur:  Tom [ 07 Aoû 2013, 23:42 ]
Sujet du message:  Amityville 2 : Le Possédé (Damiano Damiani - 1982)

Amityville II: The Possession en VO (et pas trouvé d'image moins dégueu...)

Image

Prequel du premier épisode : une famille avec quatre enfants s'installe dans une grande et belle demeure. Mais rapidement, des signes inquiétants se manifestent dans la maison, et le comportement de l'aîné commence à changer.


Amené à voir le second épisode sans avoir vu le premier, mais je me demande si ça change grand chose, puis ça m'aura permis de découvrir un Damiani. C'est un film d'horreur finalement très pépère et sympa avec son spectateur, vieille école et assez désuet (dans sa façon de ne pas faire appel au gore, sans pour autant jouer de la tension oppressante et du scare-jump), ce qui n'est pas sans charme. Ça reste quand même très "petit" : la famille et sa caractérisation ultra-basique, le peu d'ambition dans le développement de l'intrigue, donnent parfois à l'ensemble de faux airs de téléfilm. Les essais plus voyants de Diamani (toutes ces envolées bizarres d'une présence invisible en caméra subjective, où le personnage nous regarde dans les yeux alors qu'il ne voit "rien") sentent parfois "l'insert d'auteur" s'accordant mal à un film résolument sobre.

Le meilleur est dans la façon très cash dont le film va aller parler de l'inconscient de sa famille en partant d'un modèle lambda, cliché entendu et accepté de la famille sous Reagan. Le démon a bon dos, et la façon très naturelle dont l'inceste naît des pulsions de la fratrie (donnant suite à une tension déjà présente), ou dont le couple souffre de sa vie sexuelle, ou encore dont les rituels (l'anniversaire, les visites du curé) sont mal vécus, ont une force d'impact remarquable au vu de la "normalité" dans laquelle baigne l'ensemble, dans le public ado qu'il semble viser. Ça sent moins le désir de subversion (un recul sarcastique) que le glissement tout en douceur (un trouble aux contours flous).

Le plus flagrant, dans cette veine, c'est de voir que le diable n'est autre que l'ado, cet être qui commence à avoir du désir, à ne plus supporter le cocon familial bigot, et qui s'enferme dans sa chambre pour écouter de la musique. C'est donc logiquement des écouteurs de son baladeur que sortira la voix du malin, et cette mauvaise graine qui fait peur au parents ne pourra forcément que devenir un tueur - dénouement logique. Je sais pas si c'est critique ou juste totalement aveugle de ce que c'est entrain de raconter, mais au moins ça creuse là où ça gratte, visiblement...

Rien de fou, hein, mais sympatoche, donc, même si le dernier acte tout mou et son exorcisme du pauvre sentent quand même grave la série B fauchée. Je kiffe l'acteur minet, sinon, dont la carrière à deux films s'arrête bizarrement après celui-là (un gros flop ?).

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