aka Nobody's daughter Haewon
Haewon, étudiante brillante à la beauté rare, s’endort dans un café. Harassée, elle se sent abandonnée par sa famille et la relation amoureuse qu’elle entretient avec l’un de ses professeurs ne lui convient plus.
Hong a l'air depuis Oki's Movie plus à l'aise avec les narrations vu de personnages féminins, et il continue donc dans cette veine avec ce film nettement plus limpide et linéaire quand même
C'est le film où le réal s'auto-cite le plus consciemment jusqu'ici (7ème symphonie de Beethoven sur dictaphone, deux personnages de HaHaHa qui reviennent, on parle d'aller "se marier dans la province de Kangwon"...), et ça provoque comme une mise à distance étrange qui casse un peu la spontanéité de sa méthode habituelle, mais la sort aussi du "disque rayé", comme s'il y avait besoin de conjurer le sort en mettant ça clairement en avant. En même temps, on sent dans ce film une maîtrise total de son langage cinématographique (la longue scène de beuverie est l'une de ses meilleures), avec toujours cette capacité à rester léger, classe (toutes ces rues de Séoul en travaux et campus bétonnés qui pourraient être dégueux sont pleins de charmes, comme toujours cette sensation de voir des paysages sous des angles atypiques, renouvelés...). Il y a aussi une première partie très neuve chez le réal, où l’héroïne flâne avec sa mère très affirmée, et comme un vrai début de prise en compte de sa "vieillesse" on le sent par HSS, à travers le personnage de Mr lee et ses déambulations dans des décors historiques, qui renvoie au meilleur de HaHaHa... Hong finira peut-être par faire son film en costumes un jour.