Un village dans les Ardennes est frappé par un mystérieux fléau. La chasse à l’hiver, coutume populaire consistant à brûler un épouvantail à l’orée du printemps, a mal fonctionné : le bûcher n’a pas pris. Peut-être est-ce pour cela que les graines ne poussent plus dans les champs, que les animaux tombent malades, que la disette s’installe peu à peu. La faute à qui ? Les relations entre les gens se détériorent. On cherche un coupable.
Trois enfants du village, Alice, Thomas et Octave, tentent de redonner sens au monde qui s'écroule autour d'eux.
Après un passage à la semaine de la critique pour Altiplano, le duo belge a connu les honneurs de la compétition de la mostra avec cette 5e saison apocalyptique, loin des méditations zen de celle de Kim Ki-Duk. Ici, un genre de rituel festif pour l'accompagnement des saisons se transforme en quête masquée de sang vengeresse au fur et à mesure que le froid et la nuit s'installent et que le printemps peine à revenir. Les animaux dépérissent et le lien social s'étiole. Passé une exposition assez impressionnante où on retrouve le graphisme et le lyrisme qui sont la force arrivée à pleine maturation des réalisateurs, le film explose en plein vol du fait de sa lenteur, de sa complaisance pesante dans l'esthétisme et de la répétition de ses motifs comme une suite logique de tableaux, comme les scènes du coq sur la table. Après, c'est typiquement le genre de film qui a 5 minimum sur filmdeculte et qui va atterrir dans le top ten d'Art Core.
3/6