Transylvanie, 1893. Jonathan Harker, jeune bibliothécaire, arrive dans le village de Passo Borgo afin de travailler pour le Comte Dracula, un noble du lieu. Confronté à la personnalité mystérieuse de son hôte, Jonathan ne tarde pas à découvrir la vraie nature du Comte et le danger qu’il représente, notamment pour sa femme, Mina.
Pas envie d'être méchant avec ce petit film, quand même supérieur à Giallo... On a une relecture un peu nostalgique et parsemée de quelques idées ici ou là, mais sans grande justification artistique. Même comparé à un Fantôme de l'Opéra où le personnage mythique était également transformé en manche à balai, je trouve que Dario a quand même perdu une bonne part de son énergie et de sa sensibilité, même pour ceux qui n'attendent plus de lui ses mises en scènes sophistiquées, opératiques, expérimentales... Ici c'est particulièrement figé, du moins Argento enfile les vignettes 3D de musée qui ne semblent vouloir jouer que des plongées et profondeur de champs systématiquement, c'est assez raide malgré quelques trouvailles. Il est très difficile de reconnaitre sa patte derrière ce film, on se sent entre Freda et Rolin... Luciano Tovoli semble lui s'être adonné à un étalonnage de malade avec ses couleurs sursaturées et artificielles, on est vraiment dans un pur exercice "lanterne magique" vite calculé.
Il y a quelques jolies choses dans la relation entre les deux soeurs (Asia Argento est bizarrement mauvaise par rapport à ses autres prestations chez son père, mais Marta Gastini est concernée de bout en bout), et ça décolle même un peu avec l'arrivée de Van Helsing et un très chouette Hauer, personnage avec lequel on a forcément envie d'identifier Argento
Sinon, autant j'étais tolérant avec Simonetti sur Mother of Tears, autant ici c'est d'un ringard achevé, avec des sifflements musicaux répétitifs sous forme d'"hommages" bien pénibles et une chanson de fin insupportable.
), la préparation des balles de Van Helsing par exemple...par contre, effectivement le sous Evanescence sur le générique de fin, ça casse bien l'ambiance. 
Il y a des détails sympas dans le film en fait (comme la localisation de la morsure d'Asia, où le plan au plafond de son étreinte avec Kretchmann) mais pas de grandes scènes, et Argento c'était un pur cinéaste de scènes quand même !
