Inséparables depuis le premier âge, Lil et Roz vivent en parfaite osmose avec leurs deux enfants, deux jeunes garçons à la grâce singulière et qui semblent des prolongements d’elles-mêmes. Les maris sont absents. Inexplicablement, et pourtant comme à l’évidence, chaque femme se rapproche du fils de l’autre, nouant avec lui une relation passionnelle.
A l’abri des regards, dans un Eden balnéaire presque surnaturel, le quatuor va vivre une histoire hors norme jusqu’à ce que l’âge vienne mettre un terme au désordre. En apparence, du moins...
Je me demande bien comment j'ai pu attendre autre chose qu'une méga-daube de la part d'Anne Fontaine, mais bon le sujet EROTIQUE! TROUBLANT! SULFUREUX! SUFFOCANT! pouvait teaser des réminescences de son seul bon film, Nettoyage à sec. C'était oublier que nous sommes dans un film américain avec des scènes de baise cadrées à la nuque, mais il n'y a pas que ça pour expliquer la plantade magistrale du film. Fontaine passe tout le temps à eviter son sujet d'inceste milf et d'homosexualité latente en tuant dans l'oeuf tout problème polémique pour ressasser des scènes d'épicurisme bon teint sans intérêt. Quand les deux copines se tapent le rejeton de l'autre et qu'elles s'avouent le pot aux roses, ça leur pose ainsi problème vingt secondes, du genre "ça ne doit plus jamais arriver" et puis elles se les retapent la scène d'après et finalement on s'en fout. Quand Naomi Watts se regarde dans le miroir pour marquer le temps qui passe, c'est peut-être la scène où elle est la plus jolie du film, là où ses paumettes semblent avoir triplé de volume depuis The impossible dans toutes les autres (au contraire d'une Robin Wright qui apparait radieuse). Là où le mari de Robin Wright pourrait découvrir le lupanar en perte et fracas, on éjecte le personnage grâce à un deux ans plus tard bien pratique, emboîtés avec cette phrase hautement crédible du fiston PDG d'une boîte de textile à vingt ans toute droite sortie d'un roman Arlequin "Non, je me fiche que délocaliser en Chine fasse baisser nos coûts de production de 60%"... Par contre il y a bien quinze scènes où les fils mannequins de pubs à parfums de trente-ans-mais-qui-sont-censés-en-avoir-dix-huit vont faire du surf, quinze scènes où ils enlèvent leur tee-shirts, quinze scènes où les mères copines vont bronzer à la plage... Bref, où est le sujet dans cette pub déguisée pour les Pierre et Vacances de l'office du tourisme australien?
1/6
