Roman Holiday en VO.
Jeune princesse soumise à un étouffant protocole, Ann n'a pas une minute de liberté. Une nuit, alors qu'elle est en déplacement à Rome, elle s'évade...
Sans être transcendante, toute la première partie est quelque chose comme le film le plus sympa du monde avec son pitch délicieux, organisant la rencontre d'une Hepburn shootée aux médocs et d'un Gregory Peck qui tente de rester élégant, dans une sorte de chorégraphie comique absolument charmante. Tout ce qui suit est malheureusement pas du même acabit, la découverte de Rome virant au petit parcours touristique hyper mou, à la narration impuissante, même dans les moments qui se veulent virevoltants (la course à moto), et qui vire carrément au lourdingue quand la fraicheur d'Hepburn n'est plus de la partie (la dispute avec le directeur, la dispute au bar sur fond de quiproquo...). Il faut vraiment attendre la dernière partie et le retour dans les décors royaux pour que le film reprenne du coffre et que la narration redémarre, notamment par un final à la sobriété inattendue, que couronne un joli dernier plan à l'amertume glacée.
Mon souvenir de Ben-Hur est assez lointain, mais je me souvenais Wyler meilleur que ça. Ça manque quand même beaucoup de tranchant là, même les face à face romantiques (peut-être aussi parce que mal préparés par cette partie centrale faible) m'ont semblé artificiels. Hormis le début et la fin, j'ai du mal à retenir une vraie scène.