Au sud du Texas, à la frontière mexicaine, Adam, jeune rêveur de 16 ans parcourant en skate les routes de sa petite ville du Texas et profitant des convoitises qu’il suscite auprès de la gente féminine, quand il ne se fait pas harceler par les flics.
Après sa consécration au festival de Rome, Larry Clark adressait un bon gros fuck à l'industrie et à Hollywood en écartant le circuit de distribution pour mettre à disposition son film directement par Internet. Les compte-rendus de festival ont beaucoup parlé de la démarche, et pas tellement du film, qui est une sacrée bouse. Condensé hybride de Wassup rockers et de Ken Park, les personnages semblent autant tourner en rond que le cinéma de Clark, vacuités étalées sur une étendue désertique se terminant par des scènes de soft porn moins audacieuses que celles de Ken Park. Quand, au bout de dix minutes, une professeure enceinte gronde un élève endormi, et se met à lui donner la fessée avec une tapette en bois, on voit bien le terrain sur lequel Clark veut nous enmener, d'invraisemblances en facilités avec ses adolescents graciles et son flic bourrin et raciste qui ne bande que quand on le frappe et qui passe son temps à mater des photos de vagins sur le net. Cinéma de la perte blanche plus que du prisme de l'éducation sentimentalo-sexuelle, Marfa girl ne semble meubler que pour arriver à ses scènes de cul filmées comme un Brisseau du pauvre période DSKienne.
1/6