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Cloud Atlas (Tom Tykwer, les Wachowski, 2012)
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Auteur:  Film Freak [ 23 Déc 2012, 14:17 ]
Sujet du message:  Re: Cloud Atlas (Tom Tykwer, les Wachowski, 2012)

Vas-y, saute dessus, ne sois surtout pas en retard.

Auteur:  Le Cow-boy [ 24 Déc 2012, 18:49 ]
Sujet du message:  Re: Cloud Atlas (Tom Tykwer, les Wachowski, 2012)

T'inquiètes il saute sur tout et n'importe quoi 'façon.

Auteur:  DPSR [ 24 Déc 2012, 19:11 ]
Sujet du message:  Re: Cloud Atlas (Tom Tykwer, les Wachowski, 2012)

Heeeeeeeeeeeeeeeeeeey
Daniel Bru-net
Hop hop hop
Jartage DPS'tyle

Auteur:  Film Freak [ 24 Déc 2012, 20:39 ]
Sujet du message:  Re: Cloud Atlas (Tom Tykwer, les Wachowski, 2012)

Quel est l'intérêt de le foutre dans ta liste d'ignorés si c'est pour répondre quand même? C'est doublement ridicule.

Auteur:  Le Cow-boy [ 25 Déc 2012, 10:32 ]
Sujet du message:  Re: Cloud Atlas (Tom Tykwer, les Wachowski, 2012)

Test réussi pour ma part :)

Joyeux Noël !

Auteur:  DPSR [ 26 Déc 2012, 20:34 ]
Sujet du message:  Re: Cloud Atlas (Tom Tykwer, les Wachowski, 2012)

Mais je l'ai déjà vu ce film et en salles, bande d'andouilles. Aucune raison que je me le réinflige.

Mais moi je pense aux darons de ce forum, qui n'ont pas la chance d'être maître de leur temps comme tout branleur no-life.

Auteur:  Film Freak [ 26 Déc 2012, 22:55 ]
Sujet du message:  Re: Cloud Atlas (Tom Tykwer, les Wachowski, 2012)

DPSR a écrit:
Mais je l'ai déjà vu ce film et en salles, bande d'andouilles. Aucune raison que je me le réinflige.

Mais moi je pense aux darons de ce forum, qui n'ont pas la chance d'être maître de leur temps comme tout branleur no-life.

Vu ta culturophagie, on se demande c'est qui le no life.

mais non, t'as raison, les no life sont sans doute tes deux foruméens chéries qui sont payés à exercer leur passion oui oui

Auteur:  Art Core [ 21 Fév 2013, 11:21 ]
Sujet du message:  Re: Cloud Atlas (Tom Tykwer, les Wachowski, 2012)

HOLY FUCKING SHIT

Je ne sais pas par où commencer, par quel bout prendre ce film totalement unique, totalement fou et qui semble sorti de nulle part.
On est constamment sur la brèche du ridicule, de l'ampoulé, du too much (on y sombre à de fugaces reprises), on a du mal à voir où veut en venir le film durant quasiment toute la projection mais pourtant, pourtant il y a quelque chose qui fonctionne, qui se met lentement en place, une espèce de petite musique qui se lève peu à peu de tout cet entrelacement de récits tous tellement distincts les uns des autres. Et peu à peu cette petite musique se fait symphonie et la mélodie acquiert une puissance franchement bouleversante qui te fait écarquiller les yeux comme rarement.

Tout le film est contenu dans son montage, dans l'entrelacement de tous ses récits, de la structure interne. On est pas du tout dans un montage alterné banal mais au contraire, les récits s'appellent et se répondent, on passe de l'un à l'autre comme différents instruments d'un orchestre de manière réfléchie et poétique. Il arrive qu'il n'y ait qu'un plan de telle histoire qui vienne s'intercaler entre deux autres récits mais ce plan est fondamental. Si tu l'enlèves tout s'écroule. Et ce que j'ai particulièrement aimé c'est l'expérience même qui tient en haleine du début à la fin. En fait pendant la projection je n'avais peur que d'une chose, c'est que ça se termine. J'aurais voulu que ça dure 5 heures tellement le film est parvenu à me captiver, à m'emmener avec lui. Sa petite musique te rentre dans la tête et tu n'as surtout pas envie qu'elle te quitte.

Le film explique que l'humanité est interconnectée, que l'on existe uniquement dans le regard de l'autre (à travers le temps et l'espace d'ailleurs) et ce qui est beau c'est que dans la conception même du film cette théorie a été le moteur créatif avec cette co-réalisation où la fratrie d'un côté et Tykwer de l'autre se répondent et se font confiance. Les acteurs sont géniaux, les maquillages sont juste à tomber à la renverse (d'ailleurs c'est probablement le premier film qui te montre un asiatique blanc, un black asiatique, un black blanc, ce mélange de profil éthnique est fascinant) et même si la mise en scène des Wachowski & Tykwer n'est pas ce que l'on pouvait attendre (très très loin de la folie des Matrix ou de Speed Racer, le film est très posé), on sent qu'il a été réfléchi justement pour lui donner cette cohérence d'ensemble, d'autant que c'est superbement bien réalisé.

Une expérience de cinéma vraiment particulière, il me tarde que le film ressorte pour que je puisse retourner le voir. C'est typiquement le film inépuisable. Grosse claque quand même (même si je reconnais certains petits défauts, certains moments qui frisent le ridicule, un côté un peu cul/cul limite mais c'est tellement rien par rapport à la puissance du truc). Je comprends parfaitement son échec et l'incompréhension critique qu'il peut y avoir autour mais je plains sincèrement ceux qui n'y trouvent pas leur compte, tellement l'expérience à été grande dans mon cas.

Les Wachowski sont décidément des cinéastes indéfinissables et qui parviennent à proposer une expérience de spectateur unique à chaque film. C'est incroyable. Et ne passons pas sous silence le travail de Tom Tykwer qui, après Le Parfum (chef-d'oeuvre incompris) confirme son statut de génial story teller.

J'y reviendrai certainement quand je l'aurai revu.

5+/6

P.S : quel dommage de ne pas avoir traduit le titre, il est tellement beau en français : Cartographie des Nuages.

Auteur:  Prout Man [ 21 Fév 2013, 11:47 ]
Sujet du message:  Re: Cloud Atlas (Tom Tykwer, les Wachowski, 2012)

On est enfin d'accord ! :)

Auteur:  Arnotte [ 21 Fév 2013, 11:51 ]
Sujet du message:  Re: Cloud Atlas (Tom Tykwer, les Wachowski, 2012)

Ben merde alors! Curiosité +1

Auteur:  Art Core [ 21 Fév 2013, 11:53 ]
Sujet du message:  Re: Cloud Atlas (Tom Tykwer, les Wachowski, 2012)

Il faut pas se mettre la pression et se laisser aller. La qualité du film n'est pas ostentatoire, elle est presque sous-jacente, c'est ce qui fait sa force.

Auteur:  Karloff [ 05 Mar 2013, 23:54 ]
Sujet du message:  Re: Cloud Atlas (Tom Tykwer, les Wachowski, 2012)

Bon, précisons d'abord que j'avais lu le livre, que j'avais adoré (d'ailleurs faudrait que j'en lise d'autres de David Mitchell).

Je connaissais donc déjà le propos du film et sa particularité narrative.

Ce film est un peu l'échec et la réussite du cinéma face à la littérature. L'échec car en mettant des images sur les mots utopistes de Mitchell, le film est d'un coup beaucoup plus WTF, avec un aspect moins tourbillonnant. Il faut savoir que le livre est aussi une leçon de style littéraire - pour le retranscrire il aurait fallu faire une séquence en N&B, une séquence muette, etc etc... La littérature permet aussi de sauter les passages que l'on aime moins - surtout qu'il me semble que l'on suit les six histoires en parallèle mais avec des "temps plus longs" là où le montage du film est finalement plus "linéaire". Le Neo-Séoul passe bcp mieux dans le roman par exemple.

Ceci dit, c'est quand même assez puissant en terme d'incantation et d'ambition. La partie post-apocalyptique aussi confuse soit-elle - elle l'est aussi dans le roman, il me semble, est la meilleure et l'on a envie que le récit dure encore et encore. Et puis il y a cette fusion cinéma-musique absente du roman - ceci dit, j'écoute des BO adaptées aux livres que je lis - qui te transporte par séquence au-delà des mots lus (enfin je trouve).

4/6

Auteur:  Mr Chow [ 13 Mar 2013, 19:10 ]
Sujet du message:  Re: Cloud Atlas (Tom Tykwer, les Wachowski, 2012)

Seulement 152 copies france mais la une de libé (enfin presque, bae doo na à l'abattoir ?)[url][/url]

Image

Auteur:  Film Freak [ 13 Mar 2013, 23:09 ]
Sujet du message:  Re: Cloud Atlas (Tom Tykwer, les Wachowski, 2012)

Spoiler.

Auteur:  Film Freak [ 14 Mar 2013, 00:53 ]
Sujet du message:  Re: Cloud Atlas (Tom Tykwer, les Wachowski, 2012)

Contrairement à la grande majorité des films que je vois, il m'a fallu un petit moment pour pouvoir parler de celui-ci, pour pouvoir écrire ces quelques lignes.
La faute peut-être à une légère déception tout de même face à cette œuvre que j'appréhendais de plus en plus alors que, n'ayant aucune connaissance du roman, elle ne me disait rien sur le papier...mais l'inévitable hype aidant (ou n'aidant pas, justement), ma curiosité s'en voyait d'autant plus accrue et peut-être attendais-je un film plus fou que celui.

Alors on va me dire que c'est déjà assez massif en l'état, et, oui, rares sont les films de cette ampleur qui se permettent d'être à ce point ambitieux, mais de la part des Wachowski, j'ai trouvé ça, formellement en tout cas, assez sage. Ils passent quand même de Bound aux Matrix à l'incroyable Speed Racer, film qui semblait n'obéir à aucune loi, aucune limite sur ce qu'il est donné à un metteur en scène de faire, pour revenir avec ce Cloud Atlas somme toute assez posé visuellement.

Alors évidemment, ici, l'audace est ailleurs, et finalement la proposition n'est pas si éloignée de celle de Speed Racer, même si elle se place davantage à un niveau narratif. L'introduction génialissime de leur précédent film superposait déjà plusieurs époques dans un montage exigeant, mais c'était aussi le cocktail d'influences esthétiques qui faisait du film une expérience unique, du jeu vidéo, au cartoon, à la japanime...ici, c'est l'intrigue qui mélange les genres, du drame de chambre à la science-fiction en passant par la comédie et le polar...

Ce genre d'exercice est forcément fragile parce que les histoires peuvent être inégales et j'avoue avoir été un poil freiné par le classicisme relatif de certaines trames (San Francisco 1975, Néo Séoul 2144) ou la trop grande légèreté d'une autre (Londres 2012, qu'on pourrait tout aussi bien exciser du film sans que cela nuise au propos tant ce fil-là semble complètement déconnecté des autres) même s'il est évident que c'est leur interconnectivité (que je n'ai sûrement pas fini d'explorer) qui transcende leur simplicité, et que celle-ci est au service de la vérité recherchée par les auteurs, qui signent un film sur la vie, le cinéma, ou, pour englober les deux en une notion, les histoires que l'on raconte (le récit du vieux Hanks, le journal d'Ewing, les lettres de Frobisher, le roman de Javier Gomez, le scénario de l'éditeur, le testament de Sonmi), sur lesquelles on fonde nos amitiés ou nos croyances, où l'on partage nos succès et nos échecs, qui font de nous ce que nous sommes, etc.

Oui, c'est niais dit comme ça, mais il ne faut pas avoir peur du premier degré et du ridicule, dans lequel le film ne tombe jamais, malgré l'aspect parfois kitsch de certains décors ou le maquillage parfois hasardeux de certains acteurs. C'est un saut de foi que demandent les réalisateurs au public mais surtout, ils SAVENT que le public est prêt, qu'il est capable d'accepter de les suivre, et de suivre ce sextuor d'histoires (avec des acteurs qui se font plaisir et m'ont fait plaisir, Hanks en tête, confirmant que c'est le meilleur) au travers d'un montage fou, qui ne répond à aucune structure conventionnelle, et qui parvient à ne jamais ennuyer... Perso, j'ai été particulièrement touché par l'histoire de Frobisher, celle qui a le plus failli m'émouvoir (chose qui m'a un peu manqué aussi) et surtout par la trame post-apocalyptique, notamment dans tout ce qui tourne autour du "Diable" (superbement mis en scène) et de la fausse divinité (qui est ce que je trouve le plus original dans le film).
Je ne connais pas le cinéma de Tykwer donc je vois surtout tout ce qui fait le cinéma des Wachowski à nouveau ici (le passage Néo Séoul notamment ressemble à un pastiche de Matrix et V pour Vendetta), avec cette oeuvre dont le fond et la forme semblent refléter le caractère "trans" d'un de ses auteurs en particulier.

Thématiquement, il y a une richesse indéniable et celle-ci me fait relativiser un peu mon expérience, que j'aurai aimé un peu moins "froide". Le projet en soi avait de quoi désarçonner (l'association improbable des trois réals, le bouquin réputé inadaptable) et le film fini aussi, mais il vieillit plutôt bien et je me demande si une future vision (pas au 2e rang, excentré, de la salle 10 des Halles, avec un mal de tête et surtout un sale renoi mort de rire pendant 5min quand deux mecs s'embrassent à l'écran) ne saurait venir me transporter davantage. Mais en l'état, c'est quand même un gros morceau.

4,5/6

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