Forum de FilmDeCulte

encore un tour de Kervern et Delepine qui torchent un film en s'offrant Dupontel et Poelvoorde, Fontaine et Areski (ça rappellera la belle époque aux amateurs, parmi les plus anciens...)

La vie est un désastre, consommation et rentabilité en sont les deux mamelles..les aliénés ne sont pas ceux que l'on croit....le propos est simple, l'image parlante : doigt d'honneur aux caméras de surveillance. Au milieu du fatras ( premiere scène à trois dans la pataterie...) et des grosses ficelles (le dialogue entre les 2 fils et le père à propos de la difficulté de vivre !!!) il y a quand même du grandiose.
Mais ce dernier est porté uniquement par les acteurs.
Dommage ! les grolandais perdent de leur panache au cinéma...

Je comprendrais jamais comment il est possible de ne pas savoir comment on écrit correctement un titre de topic quand tous les autres topics de la section suivent la même nomenclature.

C'est pourtant pas compliqué, putain...

Le titre (avec des majuscules où il faut, ça aussi bordel, ça devrait tenir du bon sens) suivi du nom du ou des réalisateur(s) et l'année, entre parenthèses, séparés d'une virgule ou d'un tiret.

Utilise tes putains d'yeux, tu sais lire, non?

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Les Bonzini tiennent le restaurant 'la Pataterie' dans une zone commerciale. Leur fils ainé, Not, est le plus vieux punk à chien d'Europe. Son frère, Jean Pierre, est vendeur dans un magasin de literie. Quand Jean Pierre est licencié, les 2 frères se retrouvent. Le Grand Soir, c'est l'histoire d'une famille qui décide de faire la révolution... à sa manière.

Mammuth et son transcendantalisme du gros gégé avait laissé supposer que le duo grolandais avait franchi un cap, en arrière toute avec ce grand soir très décousu (sans doute leur film le moins abouti dans la forme à ce jour) qui ressemble plus à une compilation de sketchs inégaux filmés à l'arrache, où chaque journée ressemble à une zone en supermarché qui se terminerait systématiquement en slam sur scène avec Didier Wampas. Benoît Poelvoorde compose un punk à chien minimaliste et à l'ouest très touchant (les scènes où il mendie, qui auraient été tournées en caméra cachée, sont bluffantes), Dupontel reste plutôt dans sa gesticulation habituelle, et le couple Areski/Fontaine semble plutôt être là pour de l'happening qu'autre chose avec la reine des kékés abusant de sa voix d'aspirateur déglingué... Au niveau de la désespérance sociale et de la charge anti-capitaliste, ce grand soir ne retrouve que par bribes la flamme frondeuse de leurs deux précédents films.
3/6

Le premier gag du film survient avant que celui-ci commence, lorsqu' un carton annonce les quelques sociétés de production l'ayant financé, dont deux d'entre-elles, "panache productions" et "no money productions", définiraient bien par leur nom le cinéma des deux grolandais. Derrière cette énergie survoltée et fauchée qui rend ce film aussi bancal qu'attachant, il est malheureusement difficile de voir autre chose qu'une succession de gags plus ou moins réussis, paresseux lorsqu'ils se contentent de laisser improviser des personnages borderline face caméra (la plupart des plans avec Fontaine et Areski déjà) et très drôles lorsqu'ils naissent du décalage dans un même cadre entre un premier plan (celui du monde "adapté" à ce système) et un second (celui des deux "inadaptés" Dupontel et Poelvoorde). Beaucoup de gags plutôt réussis fonctionnent sur ce système et j'aime assez que le rire soit moins provoqué par une punchline que par une idée de mise en scène, ou même de cadre: le hors-champs dans cette autre scène réussie où un client irritant ne veut pas sortir d'un fauteuil motorisé et disparait lentement du champs tout en continuant à désobéir sagement. Quelques idées inégales qui font quand-même avancer péniblement ce film de "demi-clochards" (pour reprendre cette belle chanson de Brigitte Fontaine chantonnée par Not un instant). 3-3.5/6 pour mon premier Kervern/Delépine.

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The Necks : Body

Belle déception pour ma part, je n'avais pas imaginé que le film pourrait être aussi creux et aussi chiant. "Nan mais c'est le BUT", me direz-vous. OK. N'empêche, c'est chiant. Une accumulation de saynètes/vignettes/sketches semi-improvisés pour faire un long métrage, avec un caméo toutes les dix minutes et sans histoire à raconter, ça passe ou sa casse. Ca n'a pas marché sur moi en tout cas. Même le duo Poelvoorde-Dupontel déçoit. Bon, j'ai pouffé deux-trois fois, mais sinon c'était zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz...........

2/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'en ai pas parlé mais pareil très déçu. C'est pas punk, c'est pas glauque (à part 2-3 vannes), c'est pas super drôle (à part 2-3 vannes), et le propos est super surligné (en plus d'être pas original).
Bref déception.

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A peu près d'accord avec ce que tu soulignes. C'est ce qui m'avait également plu dans quelques moments d'Aaltra (la marée). Après, j'ai beaucoup aimé, je trouve qu'il y a ici une certaine fluidité absente de leurs précédents films, je ne vois pas de paresse comme toi dans les moments d'improvisation, pour moi c'est constamment délirant, loufoque et barré. Mention pour le moment du pendu et l'alchimie Dupontel/Poeelvorde qui rendent cette virée sociale assez touchante.

Je disais paresseux dans le sens où les réalisateurs n'ont recours à aucune idée particulière de mise en scène, de découpage, ou même d'écriture dans ces moments-là qui ne sont que des plans fixes sur Brigitte Fontaine (que j'aime beaucoup par ailleurs). Je trouve juste ça un peu facile par rapport au reste où je trouve quelques idées sympathiques, mais c'est tout.

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The Necks : Body