Lucia est morte dans un accident de voiture il y a six mois ; depuis, son mari Roberto et sa fille Alejandra, tentent de surmonter ce deuil. Afin de prendre un nouveau départ, Roberto décide de s’installer à Mexico. Alejandra se retrouve, nouvelle, dans une classe. Plus jolie, plus brillante, elle est rapidement la cible d’envie et de jalousie de la part de ses camarades. Refusant d’en parler à son père, elle devient une proie, un bouc émissaire.
Bon une semaine après Compliance, Después de Lucia vient lui faire de l'ombre dans la catégorie film de connard.
Je sais pas si c'est moi qui devient plus sensible en vieillissant mais les films comme ça dont l'unique projet est l'horreur absolue me laisse un goût de plus en plus amer dans la bouche. Dans ce récit ô combien tragique d'harcèlement scolaire mêlé (très artificiellement il faut le dire, [horrible flash-back]) à un deuil il n'y a pas vraiment de place pour les sentiments. Avec son manuel du petit Haneke illustré, Franco nous balance à la gueule des scènes toutes plus horribles les unes que les autres ou le harcèlement se fait de plus en plus oppressant et où la victime se fait proportionnellement de plus en plus passive, le tout dans une mise-en-scène ultra verrouillée sans aucune émotion mais sans le talent non plus de l'autrichien.
Alors quand vient cette fin qui n'a même pas l'excuse une explosion cathartique et liberatrice mais qui au contraire prend bien son temps pour faire monter l'horreur et l'absurdité je n'en peux plus de cette provoc' à deux balles qui sous couvert d'un sujet de société actuel se complait bien grassement dans une perversité dégueulasse et oublie en chemin de nous parler de son personnage et de ses blessures.
Je mets pas 0 parce que j'aime beaucoup l'actrice qui joue Alejandra, je le trouve extrêmement touchante mais bon...
1/6
