Imaginez une ville où les gens n’ont plus goût à rien, au point que la boutique la plus florissante est celle où on vend poisons et cordes pour se pendre. Mais la patronne vient d’accoucher d’un enfant qui est la joie de vivre incarnée. Au magasin des suicides, le ver est dans le fruit…
Je n'ai jamais lu de bouquin de Jean Teulé mais quand j'entends les dialogues de ce film où les commerçants passent leur temps à dire 'c'est pas bien gai' ça me conforte dans l'idée qu'il écrit comme Goscinny scénarisait ses bédés dans les années 60. Et c'est le gros problème du film cette impression qu'on adapte une microbédé de quarante pages plus qu'un bouquin avec un contenu réel. Pourtant, le graphisme des personnages est souvent bien trouvé, on s'étonne devant le ton grinçant et désemparé d'humour noir au début... Puis ça rentre dans le rang, ça se répète, la fin du bouquin a été changée au profit d'une solution plus policée... Et ce qui n'aide pas, c'est que Leconte, qui voulait réalisait un film d'animation et un film musical en même temps, ait dirigé les doubleurs pour qu'ils prennent de désagréables voix de crécelles dès que ça chante, avec des paroles gentiment niaises.
2/6