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The Plague Dogs (Martin Rosen, 1982)
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Auteur:  Mr Chow [ 12 Avr 2012, 13:28 ]
Sujet du message:  Re: The Plague Dogs (Martin Rosen, 1982)

Prout Man, tu l'as vu au festival Lumière, présenté par Avary? Ils semble qu'il y ait été effectivement présenté en version longue. Après pour une projection en festival et une reprise, je ne sais pas si on y négocie le même matériel au même prix.

Bon ceci dis, beaucoup de reviews s'accordent à dire qu'hormis ce plan gore lourd de signification, la version courte se suffit assez en elle-même

Auteur:  Prout Man [ 12 Avr 2012, 13:45 ]
Sujet du message:  Re: The Plague Dogs (Martin Rosen, 1982)

Je l'ai vu à la Femis, la projo était accessible à tous. Je serais vraiment surpris que le Reflet passe la version courte alors que sur le livret de Splendor, c'était écrit "version longue".

Auteur:  Tom [ 12 Avr 2012, 20:32 ]
Sujet du message:  Re: The Plague Dogs (Martin Rosen, 1982)

Mr Chow a écrit:
Il était projeté en 35mm 1:85 au Reflet, et au vu du 1:33 des versions vidéos qui trainent sur you tube, ça m'a semblé bien tronqué en haut et en bas... A moins que la version vidéo soit un open mate tout aussi valable, mais j'ai trouvé que le 1:33 passait mieux. M'enfin toujours le même débat :)

Du Open mate en animation ? Ce serait du masochisme de taré (à moins que ça ait été dans le contrat, dès le début, de faire une version pour la TV...). Bon bon bon, encore un beau bordel tout ça.

Auteur:  Art Core [ 16 Avr 2012, 19:21 ]
Sujet du message:  Re: The Plague Dogs (Martin Rosen, 1982)

J'ai eu un peu de mal avec l'animation très sommaire (sauf effectivement pour les chiens eux-mêmes dont les mouvements sont très naturels) et la bande-originale qui n'a pas très bien vieillie mais force est de constater la puissance horrifique du film qui fait de ces deux animaux utilisés par la société et pourchassés comme les derniers criminels comme une fable terrible dont la fatalité se renforce au fil des minutes. Et la mise-en-scène a une vraie personnalité dans la façon de traiter l'humain justement comme l'animal, sans jamais le filmer frontalement, en détachant sa parole du corps et en se focalisant sur la course acharnée des deux personnages principaux pour leur survie. Beau film, vraiment dur et finalement très émouvant (déchirante dernière scène).

Et oui c'est bien la version courte proposée par le Reflet Médicis mais au final si j'en crois l'extrait proposé par Mr Chow je dirais que ce n'est presque pas plus mal, la scène coupée en question étant au final peut-être moins intéressante et le plan "gore" pas nécessaire. Par contre gros carton rouge au Reflet pour les conditions de projection, j'ai vu le film dans une petite salle très mal foutue à l'insonorisation clairement défaillante car il y avait des travaux visiblement à l'étage du dessus où l'on entendait perceuse et compagnie. Heureusement ça c'est calmé dans la deuxième partie du film mais ça m'a bien gâché le début.

4/6

Auteur:  Tom [ 09 Mai 2012, 00:44 ]
Sujet du message:  Re: The Plague Dogs (Martin Rosen, 1982)

J'ai trouvé ça super bien, exactement le film que j'espérais.

Rosen est très fort pour tenir la même et unique note durant tout le film, pour maintenir cette cohérence de ton. Soit une approche étonnamment très réaliste (jusqu'à la façon dont agissent les chiens - par exemple se poser en plein milieu de la fuite du labo parce qu'ils ont peur et qu'ils ont trouvé un endroit chaud -, mais aussi dans la façon de ne jamais exagérer dans les péripéties, qui restent très sobres), approche doublée d'une vision dépressive, avec ce monde hivernal et mort, comme une terre désolée, limite post-apocalyptique. Ce qui est particulièrement original, c'est que le film ne romantise pas une seconde l'horreur dont il fait : ce n'est pas poétisé, ce n'est pas phobique, c'est juste factuel et brut. Et donc brutal, discrètement (on sent tout de suite que la narration ne fonctionnera pas de façon classique : que le scénar ne va pas nous faire espérer la possibilité d'une chance ou d'une issue, ou même au contraire d'une descente aux enfers signifiante - il arrivera ce qu'il arrivera, point, et ce "hasard" a quelque chose de terrifiant et cruel). Ça crée un ton vraiment particulier, et quelque part beaucoup plus angoissant que ce qu'aurait donné une approche plus dramatisée, plus expressionniste. Au point que je suis déçu de voir...
... à la fin, le film casser pour l'unique fois ce ton particulier en proposant une île métaphorique à ses héros qui meurent. Pour moi la fin logique, c'est le retour à l'origine, il n'y a pas de bord auquel se raccrocher, les chiens se noient, point. Dommage.


Le refus d'en faire trop (il se passe finalement pas grand chose, même les évènements traumatisants son approchés de manière sobre) fait parfois poindre le risque de l'ennui. On sent aussi quelques coupes bizarres (je parle moins des ellipses, plutôt séduisantes, que d'un rythme parfois curieux). Mais globalement c'est toujours surprenant, fin, intelligent, hautement motivant. Grand film.


Sinon l'animation m'a pas gêné perso. J'y vois même pas vraiment de carences ou de maladresse, j'ai eu l'impression que la raideur faisait partie du style d'ensemble (quand bien même elle serait une décision déduite de problèmes budgétaire).

Et pour revenir à notre petit débat, je doute effectivement que le 1:85 soit le format ayant servi à la composition des plans (pas en priorité, en tout cas). Beaucoup de corps coupés ou presque, encastrés tout juste dans le cadre, même si ça gêne pas à la vision du film.

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