En 1896, le New York Times adopte le slogan "Toutes les informations se doivent d’être imprimées". Aujourd’hui, Twitter et WikiLeaks bouleversent la diffusion des informations. La multiplication des blogs et la diminution conséquente des achats d’espaces publicitaires menacent la pérennité de la presse écrite. A la une du New York Times, capte l’univers d’un journal qui tente de préserver son avenir. Brûlant d'actualité, ce documentaire pose un regard franc et direct sur une situation inquiétante et s’intéresse aux fondements du journalisme. La presse écrite va-t-elle résister face au rouleau compresseur Internet ?
Un bon documentaire fourre-tout mais objectif sur la crise de la presse. Ne pas attendre pour autant une forme à la Herzog ou des révélations fracassantes sur le journal ou le métier de journaliste. Plutôt dans l'énergie du quotidien à pondre chaque jour, dans le bouillonnement d'une presse morose endettée qui se rapproche chaque jour un peu plus de son chant du cygne, Rossi évoque aussi bien la révolution Twitter et Wikileaks que les ratés qui ont compromis l'institution du New York Times de cette journaliste qui a appuyé la présence d'armes de destructions massives à celui qui falsifiait ses articles en plagiant ceux écrits par d'autres. Le journaliste le plus charismatique qui sert de fil conducteur, David Carr, autrefois père de famille assisté et accro à la coke aujourd'hui réputé dans la couverture des sujets médias, est un sacré personnage qui ajoute de l'humour et de la volonté à un constat qui aurait pu s'avérer sacrément plombant... Si le racheteur de The tribune était un personnage de fiction, monstre de cynisme et Murdoch au petit bras, d'une ignorance et d'une vulgarité sidérante, on penserait automatiquement que les scénaristes l'auraient sacrément torché sans aucune nuance: Son discours à l'arrivée à la tête du joural rappellent que de tels bâtards existent, à l'heure où le fils à papa russe qui a coulé France Soir appelle à voter pour Le Pen.
4/6