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Je suis un évadé (Mervyn LeRoy - 1932)
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Auteur:  Tom [ 21 Sep 2011, 22:51 ]
Sujet du message:  Je suis un évadé (Mervyn LeRoy - 1932)

I am a fugitive from a chain gang en VO.

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1919. Jeune sergent décoré pour sa bravoure lors de la Première Guerre Mondiale, James Allen vit mal son retour aux affaires courantes, et prend son baluchon pour traverser les Etats-Unis dans l’espoir de trouver un emploi dans le bâtiment. Un soir, affamé, il est impliqué à ses dépens dans un hold-up qui tourne mal. Le cauchemar commence...


Après un long début très laborieux, qui semble un peu souffrir d'une hybridation muet/parlant encore mal digérée (un rythme ingérant encore mal les flots de dialogues occasionnels), le film atteint une forme et une maîtrise inespérée dès qu'il pénètre les murs du bagne. Dans une âpreté réaliste que je ne pensais pas retrouver chez Leroy, les rituels journaliers sont déroulés dans un dosage optimal, ni pathétiquement doloriste ni édulcoré. Il y a une certaine noblesse propres aux série B, une élégance sobre dans l'approche et la représentation du calvaire qui forcent le respect, laissant échapper de régulières fulgurances (les convois somnambules qui partent dans la nuit, les coups de marteau sur la chaîne, le passage au roseau).

Le rythme reste cependant assez particulier, à tous les niveaux, puisque la structure même du film nous prend toujours à rebours : on change de lieu, de situations, de confrontations toutes les bobines (voir la valse intrigante des personnages féminins survolés - même si quelque part cette constante finit par leur donner une légitimité en tant que "collectif"), et le film met un bon moment à nous faire sentir sa ligne directrice (le fatalisme, pas très prégnant avant l'arrivée du chantage). Ne construisant que peu sur la longueur, il se résume à une série d'action et de décisions, alignées de façon sèche et quasi-neutre, si ce n'est le jeu très particulier de Muni, qui tranche assez étrangement (et plutôt en bien) avec l'ensemble. On se laisse donc promener sans jamais trop comprendre où l'on va, et les multiples allers-retours du final (pourtant construit sur une très bonne idée) en gâchent un peu la portée.

Enfin bon film quoi, une partie centrale au bagne très solide, de belles choses régulièrement, une ambiance paranoïaque bien entretenue, et un plan final qui tue. Leroy est un cinéaste bizarre.

Auteur:  Mister Zob [ 22 Sep 2011, 08:00 ]
Sujet du message:  Re: Je suis un évadé (Mervyn LeRoy - 1932)

Ce putain de plan final, c'est quelque chose... J'ai vu le film 1 fois, y a près de 10 ans et il est encore gravé dans ma mémoire.

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