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Pompoko (Isa Takahata, 1994)
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Auteur:  Blissfully [ 30 Nov 2005, 02:42 ]
Sujet du message:  Pompoko (Isa Takahata, 1994)

Ca tue!!!

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Des ratons laveurs (des tanukis pour être précis) voient leur belle forêt menacée par la construction voisine d'une nouvelle ville. Mais les ratons contre-attaquent.

Alors raconté comme ça c'est pas terrible mais le résultat est inversement proportionnel à l'impression que ça peut donner. C'est à dire que c'est excellent. Le film brasse énormement dans le folklore mythique japonais, des tanukis-héros en esprits magiques et farceurs de la forêt à la géniale scène du cortège des spectres, qui présente une grosse partie du bestiaire traditionnel dans des scènes d'une beauté incroyable. Il y a un imaginaire ici aussi riche que dans le meilleur Miyazaki. C'est drôle, le ton décalé est très original, c'est poétique, inventif et très vif.

Comme souvent chez Takahata il y a une certaine noirceur derrière les couleurs pastel. Pour moi le seul doute réside dans une dernière demi heure un peu moins forte que le reste mais sinon, que du bonheur.

Ca sort le 18 janvier

5-6/6

(incroyable le nombres de journaleux qui sont sortis avant la fin par contre, c'est hallucinant)

Auteur:  Karloff [ 30 Nov 2005, 02:43 ]
Sujet du message: 

vu il y a longtemps, ça m'avait laissé perplexe. J'aime pas du tout le dessin. Tu rafraichis le texte de Sébastien ?

Auteur:  Blissfully [ 30 Nov 2005, 02:48 ]
Sujet du message: 

Karloff a écrit:
vu il y a longtemps, ça m'avait laissé perplexe. J'aime pas du tout le dessin. Tu rafraichis le texte de Sébastien ?


Oh bah oui.

Auteur:  vimes [ 30 Nov 2005, 08:24 ]
Sujet du message: 

Pas le meilleur takahata mais un bel exemple de film pour gamin où on prend pas le spectateur pour un con.
comment ils ont géré les "tours de magie" basé sur le morphing de testicules ? Ils me semble que Disney avait des trucs à redire là dessus

Auteur:  Zad [ 30 Nov 2005, 08:39 ]
Sujet du message: 

Yep ! grand grand film ! :D
hâte de le revoir

Auteur:  -K.Y.- [ 30 Nov 2005, 10:03 ]
Sujet du message: 

vimes a écrit:
Pas le meilleur takahata mais un bel exemple de film pour gamin où on prend pas le spectateur pour un con.

Film pour enfants ?! C'est bien réducteur pour cet immense chef-d'oeuvre, un de plus dans la filmo très riche de Takahata (dont on attend le prochain film pour fin 2006 ou 2007).

vimes a écrit:
comment ils ont géré les "tours de magie" basé sur le morphing de testicules ? Ils me semble que Disney avait des trucs à redire là dessus

Il n'y a pas grand chose de choquant. Enfin pour Disney ça l'est un peu, c'est vrai.
D'après ce que j'ai compris, le sous-titrage est prêt depuis des années, au moins quatre ans, la copie que j'avais vu au Forum des images en 2001 avait des sous-titres intégrés, faits par Catherine Cadou. Quant au doublage français, je suppose qu'il se calque dessus (:?:).
Le terme utilisé était "roustons". Et ces scènes de transformation de roustons sont bien marrantes.

Auteur:  Jericho Cane [ 30 Nov 2005, 10:51 ]
Sujet du message: 

J'espère juste que ce film sera visible autrement qu'en VF, mais je le sens pas trop.... :?

Auteur:  vimes [ 30 Nov 2005, 12:46 ]
Sujet du message: 

-K.Y.- a écrit:
Film pour enfants ?! C'est bien réducteur pour cet immense chef-d'oeuvre, un de plus dans la filmo très riche de Takahata (dont on attend le prochain film pour fin 2006 ou 2007)

Oula, faut pas penser que j'utilise le terme "film pour enfants" dans un sens pejoratif... et faut arrêter de nier lévidence : c'est un film définitivement orienté jeune public, c'est flagrant et c'est tout sauf honteux. Après, le film est d'autant plus génial qu'il brode un propos assez complet tout en gardant une structure et un déroulement dont les nuances peuvent être comprisse par tous...comme un Pixar en fait.

Auteur:  -K.Y.- [ 30 Nov 2005, 14:25 ]
Sujet du message: 

vimes a écrit:
Oula, faut pas penser que j'utilise le terme "film pour enfants" dans un sens pejoratif... et faut arrêter de nier lévidence : c'est un film définitivement orienté jeune public, c'est flagrant et c'est tout sauf honteux. Après, le film est d'autant plus génial qu'il brode un propos assez complet tout en gardant une structure et un déroulement dont les nuances peuvent être comprisse par tous...comme un Pixar en fait.

Le terme "film pour enfants" n'a rien de péjoratif, ce n'est pas ce que je dit. Pompoko est plus qu'un film pour enfants. D'ailleurs j'ai plus le sentiment que sa visée est plutôt l'ensemble du public, et non juste le jeune public.
Pour moi c'est comme les dessins animés de Tex Avery (par exemple) : ils ne sont pas fait, à la base, pour les enfants, mais ceux-ci apprécient tout autant et à leur manière.

Auteur:  Jack Griffin [ 30 Nov 2005, 17:19 ]
Sujet du message: 

une occaz de le revoir aussi tiens car j'étais resté assez distant (pourtant j'aime beaucoup takahata)

Auteur:  -K.Y.- [ 28 Déc 2005, 18:08 ]
Sujet du message: 

ça sort bientôôôôôôôt !!! *hâte*

L'affiche française :
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Et la BA (visible sur allociné) ne rend pas très bien justice au film. Elle est très jolie, mais on n'a pas vraiment l'impression que GBVI a envie de vendre son film. À mon avis quelques images de la parade et la musique qui va avec serait plus vendeur, et plus proche du ton du film.

Auteur:  ceiba [ 14 Jan 2006, 18:29 ]
Sujet du message: 

Grand Concours d'écriture Buta Connection !!

A l'occasion de la sortie du du film d'Isao Takahata Pompoko, Buta-connection, le site francophone consacré au studio Ghibli, vous propose un concours d'écriture avec de nombreux cadeaux à gagner!

Deux concours sont proposés. Dans le premier, il s'agit d'écrire une petite fanfiction autour des personnages du Studio Ghibli avec un début imposé. Dans le deuxième concours, vous pourrez écrire un texte d'inspiration libre autour du thème Moi et Ghibli, où vous pouvez exprimer votre passion pour le Studio, ses films, etc...

Début du concours: SAMEDI 14 JANVIER 2006
Fin du concours: DIMANCHE 05 FEVRIER 2006, minuit.
Résultats : DIMANCHE 12 FEVRIER.

Nous vous invitons à participer en grand nombre pour gagner des affiches ciné géantes, des photos d'exploitation, des dossiers de presse,...

Pour toutes les modalités de concours et l'inscription, rendez-vous ici.


Bonne chance à tous et nous l'espérons à trés bientôt sur Buta!!

Auteur:  Blissfully [ 14 Jan 2006, 18:34 ]
Sujet du message: 

ceiba a écrit:
Bonne chance à tous et nous l'espérons à trés bientôt sur Buta!!


Très chouette site d'ailleurs!

Auteur:  ceiba [ 15 Jan 2006, 14:32 ]
Sujet du message: 

Merci!! :mrgreen:

Allez voir Pompoko, c'est un film magnifique, aux nombreuses références sur la culture japonaise, un hommage aux Ainus, habitants originiels du Japon décimés par les japonais, derrière la fable des tanukis, avec des scènes à la poésie sublime ( le défilé de spectres, une des scènes finales, particulièrement émouvante). Bref, derrière le rire, l'émotion!

Auteur:  Blissfully [ 15 Jan 2006, 15:42 ]
Sujet du message: 

ceiba a écrit:
Allez voir Pompoko, c'est un film magnifique, aux nombreuses références sur la culture japonaise, un hommage aux Ainus, habitants originiels du Japon décimés par les japonais, derrière la fable des tanukis, avec des scènes à la poésie sublime ( le défilé de spectres, une des scènes finales, particulièrement émouvante). Bref, derrière le rire, l'émotion!


Et oui c'est excellent :!: et ça sort mercredi donc
http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=158


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MES VOISINS LES TANUKIS

Qu’il s’agisse de tranche d’Histoire (Le Tombeau des lucioles), de vie quotidienne (Kié la petite peste, Mes voisins les Yamada) ou de merveilleux (ce Pompoko), le Japon, d’hier ou d’aujourd’hui, est au cœur du cinéma d'Isao Takahata. Une terre qu’il explore sous toutes ses coutures effilochées, ici à travers le prisme de la fable écolo. Takahata, comme son indissociable comparse Hayao Miyazaki, se fait vert porte-parole de la défense de l’environnement en se nichant du côté des tanukis, sortes de ratons laveurs particulièrement couillus, cachés dans une forêt qui fond comme neige au soleil, mangeottée à la pelleteuse. Immersion prétexte – ces bestioles-ci ne sont là que pour mieux parler de leurs homologues dont les angoisses sont identiques, voir la scène où les tanukis s’infiltrent incognito dans la grande cité, marmite aliénante où humains et animaux se confondent. L’heure est à un certain retour aux sources, un refuge spirituel et un folklore qui rappelle le souvenir de racines pas si loin enfouies.


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LES FANTOMES DU PASSE

Chez Takahata comme dans le bestiaire fantastique japonais en général, démons et fantômes n’ont pas forcément vocation à effrayer le villageois – les manifestations surnaturelles sont surtout des appels à la réconciliation entre les mondes, passé et présent, villes foisonnantes et racines rurales, hommes et animaux, matériel et spirituel. L’exemple le plus frappant est la reprise par le réalisateur du Cortège nocturne des cents démons, procession fantastique dont les illustrations multiples font partie de l’inconscient collectif japonais depuis des siècles. Takahata pioche dans l’iconographie de Katsushika Hokusai ou de Kuniyoshi Utagawa (auteur également de nombreuses représentations de tanukis), afin de dresser à l’écran une parade inouïe, d’un imaginaire aussi riche que les sommets atteints par Miyazaki (Le Voyage de Chihiro en particulier), comme une parenthèse suspendue où la bobine se fait doux songe, instrument du merveilleux et de l’envoûtement dans leur forme la plus pure.


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NATURE ET DECOUVERTES

"Si je ne crois pas qu'un film a le pouvoir de changer les choses, je pense qu'individuellement, on peut éprouver de la sympathie pour ces problèmes. […] J'essaye de donner à voir un chemin par rapport aux choix que les êtres humains doivent faire... J'espère secrètement qu'ainsi, quelques personnes, après la vision de mon film, par leur attachement émotif, se sensibilisent et seront encouragés à prendre des initiatives personnelles. Grâce au réconfort intérieur et à l'encouragement, des actions peuvent naître... Mais je ne crois pas qu'un film puisse changer le monde! Loin de là...". Pas de lourdes semelles didactiques donc, mais une conscience humaniste qui teinte de noir les gags de tanukis et l’onirisme poétique. Les ratons laveurs finissent parfois écrasés au bord de la route, et la fuite finale à bord d’un vaisseau mirobolant mène vers un paradis perdu. Comme un dernier renoncement amer derrière les facéties, une réconciliation spirituelle comme sacrificielle, aux sentiments mêlés de main de maître par un Takahata au sommet de son art.

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