Documentaire minimaliste tournant au livre d'images world d'un aspect méditatif qui aurait peut-être plus sa place dans un musée d'art contemporain, VLA juxtapose huit lieux différents en quatre paires antipodales, montrant par exemple deux frères au milieu de nulle part puis l'image se retourneet on se retrouve en pleine autoroute d'un Shanghaï en pleine expansion.
La mise à distance de la caméra empêche sans doute d'y trouver plus de chose qu'un aspect méditatif et un procédé systématique de grand manège des caméras, et parfois on se prête à penser qu'on en a un peu rien à foutre de voir un pauvre vieux couper du bois et essayer de faire fonctionner un réchaud près du lac Baïkal... L'expérience à 180 degrés n'étant pas non plus a priori d'un véridisme de métromètre, on peut se demander aussi pourquoi avoir choisi de filmer ça ou ça, par exemple une expérience total safari au Botswana ou un remake de Microcosmos en Espagne. Mais au moins Kossakovsky n'essaie de pas de raconter, de forcer une histoire ou une démonstration narrative, et va au-delà de la joliesse de carte postale, même si ce n'est finalement le plus souvent qu'un défilé de paysages panoramiques scotchants. Et c'est parfois surprenant: Ainsi quand en Nouvelle-Zélande, on voit une baleine échouée sur une plage et qu'arrive les tractopelles, on se dit qu'elle va être sauvée et remise à flot
3/6