Entrez dans les coulisses du temple mondial de la sensualité, le Crazy Horse...
Allez ça y est Fredo il en a ras la couenne de filmer des fous dans des asiles psychiatriques ou dans les abattoirs de bestiaux, il s'est découvert une nouvelle passion: le cul. Parce que passé une enluminure en ombres chinoises bon chic bon genre, c'est avalanche de cambrures, dunes à perte de vue de fesses bien rondes, et cadrage bassin pour te montrer en cinq minutes unplugged des descentes équivoques de mini-strings.
Le documentaire rend bien hommage au travail de Découflé qui a rénové la quasi-totalité des numéros de Crazy, écrins colorés où l'on danse maitnenant autant sur du Antony que du Mickaël Jackson. On y trouve une description passionnante d'un processus créatif qui se heurte aux tâtonnages, à l'impossibilité de pouvoir fermer le lieu à cause des actionnaires, et nombre de collaborateurs fantasques, d'une costumière dévouée qui se lance sur une diatribe contre une matière pailletée qui rend le cul des danseuses trop plats ou d'un directeur artistique littéralement en transe, intarissable sur le lieu dès qu'un journaliste le lance. Alors que plus de la moitié du doc est consacrée à une présentation souvent in extenso des différents numéros, on ne saura pas grand chose des danseuses, qu'on voit s'affairer nues en coulisses, où se marrer devant un bêtisier de danse, corps parfaits sans âmes esclaves consentantes d'une grand messe érotique, des invocations de Découflé (Cambre-toi... yeeeees) ou dans des auditions donnant dans la revue de détail impitoyable.
Autrement du pur Wiseman dans la lignée de celui sur le ballet de l'opéra de Paris vu qu'on suit l'élaboration de la nouvelle revue, toujours dans la pure tradition de captation discrète de souriceau, la sélection méticuleuse de ces incalculables heures de rushes, et ses quelques longueurs...
4/6