Hannah et Violetta forment un couple hors du commun : mère insaisissable et fillette en quête d'amour maternel, artiste fantasque et modèle malgré elle. Lorsqu’Hannah demande à sa fille si elle veut être son modèle, tout bascule dans la vie de Violetta qui vivait jusque là avec sa tendre grand mère. D’une enfance banale elle devient égérie du milieu branché parisien ...
De sa propre histoire on pouvait attendre un règlement de compte accablant d'Eva Ionesco contre sa mère. Si le film ne se départit jamais d'une certaine brutalité, où la fille (interprétée avec un aplomb formidable par Anamaria Vartolomei face à une Isabelle Huppert qui boit du petit lait avec ce personnage fantasque opportuniste plus que machiavélique, ensevelie sous une débauche de haute couture) se rebiffe, insulte sa mère et où le milieu de l'art est dépeint avec rage dans son hypocrisie artistique et son emballement face à la prostitution de l'image enfantine, son énergie franche ne lui empêche pas de tourner en rond. J'espère néanmoins que Ionesco réussira à mettre en chantier son biopic de Fabrice Emaier, personnage phare des années Palace, tant elle réussit à montrer le bouillonnement des seventies avec trois fanfreluches, mais son compétiteur sur le même projet s'appelle François Ozon. Autrement, mea culpa, c'est un film Sophie Dulac.
4+/6