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Michael (Markus Schleinzer - 2011)
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Auteur:  Karloff [ 03 Juin 2011, 16:46 ]
Sujet du message:  Michael (Markus Schleinzer - 2011)

Premier film du directeur de casting de Michael Haneke, «Michael» de l’Autrichien Markus Schleinzer est une œuvre difficile, de par son sujet tout d’abord – la pédophilie -, mais aussi et surtout pour son approche clinique et sans compromis, sur le plan du scénario comme sur celui de la mise en scène. Pas de bons ici, comme dans «Polisse» auquel le film fait bien évidemment écho, mais un homme solitaire et asocial qui donne le change le jour et kidnappe des enfants la nuit. Monstre méticuleux, il pourrait être votre voisin ou un de vos proches, sans que cela ne soit perceptible. La force évidente du film tient justement dans son absolue rigueur morale. Markus Schleinzer ne cherche à aucun moment à nous attendrir sur le sort du bourreau, ni même à créer un quelconque suspense policier sur le sort de l’enfant. Ce qui l’intéresse en premier lieu, est de comprendre la mécanique du bourreau: ce dernier se crée un univers autiste où la question du Bien et du Mal n’est jamais abordée. Et le cinéaste d’alterner scènes banales de la vie quotidienne de l’homme et de l’enfant – sortie à la campagne, repas de Noël, jeux éducatifs – et séquences plus éprouvantes, même si l’horreur la plus indicible est laissée hors champ. Bien sûr, il s’agit là d’un film difficile, glaçant même, qui aura beaucoup de mal à trouver un large public – il est difficile pour notre société contemporaine de se regarder dans son miroir le plus malaisant – mais il appartient au cinéma et à Cannes en particulier de nous montrer la face la plus sombre de l’humanité

5/6

Auteur:  Déjà-vu [ 03 Juin 2011, 16:52 ]
Sujet du message:  Re: Michael (Markus Schleinzer - 2011)

Karloff a écrit:
Premier film du directeur de casting de Michael Haneke, «Michael» de l’Autrichien Markus Schleinzer

C'est une blague ?

Auteur:  Film Freak [ 03 Juin 2011, 16:53 ]
Sujet du message:  Re: Michael (Markus Schleinzer - 2011)

J'avoue avoir tiqué aussi.

Auteur:  Déjà-vu [ 03 Juin 2011, 16:55 ]
Sujet du message:  Re: Michael (Markus Schleinzer - 2011)

Surtout vu le sujet.

Auteur:  Film Freak [ 03 Juin 2011, 16:57 ]
Sujet du message:  Re: Michael (Markus Schleinzer - 2011)

C'était implicite.

Auteur:  Karloff [ 03 Juin 2011, 16:57 ]
Sujet du message:  Re: Michael (Markus Schleinzer - 2011)

Je n'avais même pas fait le rapprochement. Ceci dit, je pense que c'est un prénom hyper basique en Autriche et qu'il l'a choisi pour coller justement au côté monsieur tout le monde du personnage. $

Et qu'il ne doit pas se considérer comme le directeur de casting de Michael Haneke.

Auteur:  Déjà-vu [ 03 Juin 2011, 16:58 ]
Sujet du message:  Re: Michael (Markus Schleinzer - 2011)

En effet.

Auteur:  Prout Man [ 03 Juin 2011, 16:58 ]
Sujet du message:  Re: Michael (Markus Schleinzer - 2011)

"Tu vois, ça, c’est ma bite. Ca, c’est mon couteau. Tu préfères que je t’enfonce quoi ?"

Réplique de l'année

Auteur:  DPSR [ 03 Juin 2011, 17:00 ]
Sujet du message:  Re: Michael (Markus Schleinzer - 2011)

Michael, c'est aussi le prénom de l'acteur si je ne m'abuse.

Auteur:  Karloff [ 03 Juin 2011, 17:01 ]
Sujet du message:  Re: Michael (Markus Schleinzer - 2011)

exact.

Auteur:  DPSR [ 03 Juin 2011, 17:02 ]
Sujet du message:  Re: Michael (Markus Schleinzer - 2011)

Karloff a écrit:
exact.


C'est pas comme si le film s'était intitulé "Haneke se tape des petits garçons au riad de Marrakech"

Auteur:  Abyssin [ 14 Nov 2011, 16:16 ]
Sujet du message:  Re: Michael (Markus Schleinzer - 2011)

Karloff a écrit:
Premier film du directeur de casting de Michael Haneke, «Michael» de l’Autrichien Markus Schleinzer est une œuvre difficile, de par son sujet tout d’abord – la pédophilie -, mais aussi et surtout pour son approche clinique et sans compromis, sur le plan du scénario comme sur celui de la mise en scène. Pas de bons ici, comme dans «Polisse» auquel le film fait bien évidemment écho, mais un homme solitaire et asocial qui donne le change le jour et kidnappe des enfants la nuit. Monstre méticuleux, il pourrait être votre voisin ou un de vos proches, sans que cela ne soit perceptible. La force évidente du film tient justement dans son absolue rigueur morale. Markus Schleinzer ne cherche à aucun moment à nous attendrir sur le sort du bourreau, ni même à créer un quelconque suspense policier sur le sort de l’enfant. Ce qui l’intéresse en premier lieu, est de comprendre la mécanique du bourreau: ce dernier se crée un univers autiste où la question du Bien et du Mal n’est jamais abordée. Et le cinéaste d’alterner scènes banales de la vie quotidienne de l’homme et de l’enfant – sortie à la campagne, repas de Noël, jeux éducatifs – et séquences plus éprouvantes, même si l’horreur la plus indicible est laissée hors champ. Bien sûr, il s’agit là d’un film difficile, glaçant même, qui aura beaucoup de mal à trouver un large public – il est difficile pour notre société contemporaine de se regarder dans son miroir le plus malaisant – mais il appartient au cinéma et à Cannes en particulier de nous montrer la face la plus sombre de l’humanité

5/6


+1

C'est également un portrait sans concessions de la société autrichienne. Dans une interview, le réalisateur dit qu'"On mesure le degré de développement d'une société à la façon dont elle est capable de se confronter à ses criminels". Les scènes plus glaçantes sont bien celles où Michael tente de se mélanger à une société autrichienne grise et terne (fête du travail, vacances au ski), limite égoïste. Il n'y a rien de plus invisible que l'horreur ordinaire semble dire Schleinzer au spectateur. C'est cette horreur qui sourd dans une grande partie de ce film, et culmine dans la visite de la maison à la fin où dans l'étonnant plan, où Michael et Wolfgang, en balade dans la forêt, croise un père et son fils. Vision de cinéma âpre et ô combien troublante.

Petite claque qui aurait bien mérité un prix à Cannes.

5/6

Auteur:  Cosmo [ 30 Mai 2021, 22:15 ]
Sujet du message:  Re: Michael (Markus Schleinzer - 2011)

Un message de Karloff ce matin m'a rappelé que je voulais voir ce film depuis longtemps, en bon fan de Haneke que je suis... Effectivement, c'est parfois glaçant, et pourtant il manque justement ici un peu de la force d'un Haneke. J'attendais quelque chose de plus fort, de plus précis dans les détails (A l'image duSeptième Continent, auquel le film me fait parfois penser).
4/6

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