Si vous ne voyez pas l'affiche c'est bien dommage, le pitch est dessus.
Voilà un film qui aurait bien dénoté dans la sélection de l'oscar du meilleur film étranger, même si c'est aussi une histoire de revenge, suite rashomon de confessions d'une institutrice dont la fillette a terminé noyée à cause d'un stratagème de deux de ses élèves. Si les trente premières minutes posent le ton et l'ambiance du film dans une salle de classe où la dite prof raconte froidement dans une salle de classe irresponsable à la chahuterie cynique qui fait songer à Battle royale, Nakashima ne possède pas la ressource de Kim Jee-Woon pour faire monter sa petite mayonnaise sadique sur deux heures, faute à une esthétique trop léchée et, après Incendies, à un abus d'utilisation de Radiohead à tout bout de champ. Les deux persos d'écoliers meurtriers dont l'un un peu trop porté sur une incarnation du mal qui confine à l'hystérie alors qu'on lui refilerait bien deux claques, amoindrissent un sens du chromo allié à une imagerie manga rapportée au réel, qui si elle est clairement virtuose, n'exclut pas les redites et les invraisemblances. Ca reste très fort visuellement parlant.
4/6