Capturé en Afghanistan, Mohammed est transféré sur une base militaire secrète quelque part en Europe. Au cours de son transport depuis la base aérienne, le convoi armé venu le chercher a un accident et tombe du haut d'une falaise. Mohammed parvient alors à s'échapper. Il se retrouve en cavale, au coeur d'une forêt enneigée et hostile, en territoire ennemie. Poursuivi sans relâche par une armée qui n'a pas d'existence officielle, il a une seule possibilité : continuer de tuer pour survivre.
Curieuse ambiance à la présentation d'Essential Killing où ni Emmanuelle Seigner (qui n'apparaît que cinq minutes dans un rôle de muette, son meilleur) ni surtout Vincent Gallo (qui montre son 3e film demain) n'étaient présents pour accompagner le retour du polonais Jerzy Skolimowski qui n'avait pas donné de nouvelles depuis un 4 nuits avec Anna décevant. Etrange tant le prix d'interprétation lui semble déjà promis pour cette interprétation hallucinée de taliban, visage émacié, regard exorbité de peur, corps en souffrance qui montre que tonton Jerzy en a encore sous le tapis, excellant dans la chasse à l'homme contre hélicos, chiens de garde ou nature hostile. Second temps fort de la compétition qui ne faiblit que dans des scènes flash de rêves compilation des forfaits de sa cavale et du dévouement à Allaj pas toujours heureuse, Essential Killing impressionne par son aspect physique, dans la neige ou dans le roc, et devrait facilement trouver une place au palmarès samedi.
5/6