Inconséquente et joviale, Babou ne s’est jamais souciée de réussite sociale. Elle décide pourtant de rentrer dans le droit chemin quand elle découvre que sa fille a trop honte d’elle pour l’inviter à son mariage. Piquée au vif dans son amour maternel, Babou se résout à vendre des appartements en multipropriété à Ostende, en plein hiver. Dans l’étrangeté de cette station balnéaire hors saison, elle pourrait être tentée de se laisser vivre. Mais Babou s’accroche, bien décidée à regagner l’estime de sa fille et à lui offrir un cadeau de mariage digne de ce nom...
Dans une interview récente, Huppert disait qu'elle a lutté tout au long de sa carrière pour toujours apparaître au premier plan de ses films et c'est d'autant plus flagrant ici où sa propre fille Lolita Chammah semble faire de la figuration, faisant partie de cette génération de pistonnées transparentes à la Agathe Bonitzer qui semble être là juste pour faire la gueule. Si Fitoussi n'est pas un metteur en scène intéressant que ce soit dans l'image ou le rythme, il donne carte blanche à une Huppert irrésistible, particulièrement à son aise dans le comique même dans des passages très franco-beaufs dont on peut craindre le pire comme les fameuses scènes passe le oinj. Les vacheries sur la maternité sont ainsi particulièrement savoureuses. Face à l'ouragan Huppert, saluons la justesse exquise d'Aure Atika qu'on voit trop peu et la bonne petite apparition de derrière les fagots de Noémie Lvovsky.
4/6