Hae-won est une jolie trentenaire célibataire. Contrainte à partir en congés, elle se rend à Moodo, une petite île sur laquelle elle passait ses vacances étant plus jeune. Elle y retrouve Bok-nam, son amie d’enfance, soumise à la volonté tyrannique de ses habitants et à des humiliations quotidiennes.
Bok-nam supplie Hae-won de l’aider à s’échapper, mais celle-ci refuse de s’impliquer dans une situation qui s’apprête à basculer dans l’horreur…
Dans la catégorie jeunes pousses le podium cannois revient incontestablement à Belle épine dans la catégorie jeunes qui veulent du cul, à Two gates of sleep version sublimation d'une réalité pas très funky et la dernière pépite pour ce gigantesque panard de cinéma de genre, par un ancien disciple de Kim-Ki Duk qui enterre le maître, est visuellement à tomber, aussi ambitieux dans l'image que dans la narration, avec un montage très nerveux et une esthétique renversante. Evidemment, c'est sud-coréen. J'aime particulièrement comment le film démarre sur un personnage de banquière assez antipathique qui se retrouve noyée sous les embrouilles pour ensuite embrayer sur l'île la faisant passer ensuite au second plan, que l'espèce de thriller du début devienne soudain slasher qui y va franco de porc. Dans le registre d'une humanité plus pourrie tu meurs, Bedevilled creuse le même sillon que The housemaid ce qui peut rebuter un public plus désireux de déambulations en Toscane ou de tea-dance chez Ozu, mais pour les petits sadiques qui sa cachent derrière chaque cinéphile, la serpe en vaut la chandelle.
5/6