Tronçon de vie d'un maître abatteur et de son élève dans une forêt nigérienne.
Le dernier film de Julien Samani, documentariste que j'adule depuis la Peau Trouée et surtout Sur la piste, difficile à dénicher en festival depuis sa production en 2007, ne passe pas en ce moment sur Arte.
À la place, il y a les images de Julien Samani, massacrées par des énormes sous-titres jaunes écrasés ajoutés de force par la chaîne, parce que Samani travaille le son de manière à ce qu'on doive le deviner, qu'on doive être actif à son écoute, et par une voix-off assez crispante, qui surgit, posée là, par piques, voix-off à la première personne en mode "la première fois que je suis arrivé ici, je ne connaissais rien au métier de bûcheron", aux antipodes du jeu sur le retrait de l'auteur versus la présence de la caméra qui faisait beaucoup de la beauté de ses deux premiers films, également un desiderata de la chaîne. Irregardable, de fait, si en plus on y ajoute le logo animé "Arte - Joyeuses Pâques!" qui bouffe le haut gauche de l'image, on peut mesurer le massacre.
J'espère toujours voir le film, qui néanmoins a l'air très beau, un jour.