Dès leur premier regard échangé dans un cybercafé, Vincent et Rebecca se sont aimés. Ils sont jeunes, à peine 18 ans, et regardent la vie avec insouciance.
Pourtant, deux mois plus tard, le corps de Vincent est retrouvé dans le Rhône et Rebecca a disparu.
L'inspecteur Hervé Cagan et sa coéquipière Karine Mangin sont chargés de l'enquête. Alors qu'ils remontent le fil de l'histoire d'amour qui liait à la vie à la mort Vincent et Rebecca, Hervé et Karine se retrouvent confrontés aux failles de leurs propres vies...
Après mon blockbuster "de la subtilité du mélo coréen en milieu hostile", je lance un nouveau hit "de la moralité dans les premiers films dramatiques français". Tu te prostitues pour payer ton voyage à Montreal, tu as subi ton premier IVG à douze ans, tu as vécu en pavillon, on attend ton témoignage, caméra 5. Noony est déjà dans les startings-blocks avec ses smileys les plus consternés.
Si ce polar/ drame de société ne restera pas dans les annales, c'est principalement pour deux raisons. D'une la structure amourette ado en flashback avec Meurisse et Descours/ enquête tout tombe tout cuit avec Melki et Devos est totalement foireuse parce que le spectateur a toujours un coup d'avance tel le bon spectateur de Columbo et que les deux grands méchants de l'affaire sont traités avec un sévère manque de nuance et de l'autre on ne se gêne pas pour nous faire le coup du "mais ces gamins-là ça pourrait être mes mômes" et en parallèle caser bien hypocritement 25 scènes de cul (genre un gros plan sur la bite de Descours, un sur le boulard de Melki et une perquisition dans un sauna gay). Et si on ne peut pas tellement cracher sur les acteurs, je trouve que comme d'hab c'est Melki tire clairement son épingle du jeu (la scène où il se fait passer pour un client gay est un moment de comédie incroyable) même s'il est rattrapé par l'étiquette de bon gars que tente à tout prix d'accrocher Mermoud à son personnage. Devos est bien sûr pas mal, mais pareil elle pâtit un peu de son perso de trentenaire larguée qui cherche sa fecondation in vitro en allant pécho sur Meetic . Descours et Meurisse vont au charbon sur les scènes de nu, mais ils font quand même bien plus lisses qu'innocents pris dans un engrenage. D'ailleurs il y a une scène particulièrement gonflée où le réalisateur lui-même joue un client qui se branle en commandant leur manière de baiser pas piquée des hannetons. Bon c'est foireux, mais je suis sûr que la mini-série de Bercot est mille fois pire.
2/6