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Where the Wild Things Are (Spike Jonze, 2009)
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Auteur:  Film Freak [ 19 Déc 2009, 03:53 ]
Sujet du message:  Re: Where the Wild Things Are (Spike Jonze, 2009)

Pas lu le bouquin gamin. Je trouve les deux précédents Jonze bons mais il me manque LE truc qui fait que j'adhère plus que ça. La bande-annonce de celui-ci me donnait grave envie. Les premiers échos aussi. Les suivants non.

J'aime beaucoup la touche indé du film, caméra portée, lumière faussement naturelle qui sait se faire plus ombragée par la suite, vraiment classe.
Techniquement, de toute façon, c'est vachement classe, à commencer par les Wild Things, 100% vivants via les costumes Jim Henson et l'animation CGI des visages et le doublage au poil...triumvirat qui fonctionne à merveille.

Max Records, déjà très bon dans l'intro de The Brothers Bloom, est génial aussi.

J'aime les thèmes que tisse le scénario sur l'enfance, sa solitude, son égocentrisme, son imagination, etc.
Cependant, je trouve ça au final pas suffisamment fouillé, étonnamment en surface pour un film qui extrapole sur 1h41 un bouquin de seulement quelques pages et quelques mots. Je trouve que ça tend à tourner en rond un moment avec les Wild Things qui font les cons, c'est un peu le Barbeuq à Raymond comme dirait Xcapist.
Ou plutôt Jackass version Maximonstres (et je comprends aujourd'hui mieux, à la lumière de son dernier film, l'implication de l'auteur dans le show TV à base de délires régressifs).

Donc voilà, j'en retiens de belles choses mais au final je reste malheureusement sur ma fin...je trouve ça dommage de pas retrouver la magie de la BA, j'avais vraiment envie d'adorer.

4/6

Auteur:  Sawyer [ 23 Déc 2009, 01:03 ]
Sujet du message:  Re: Where the Wild Things Are (Spike Jonze, 2009)

J’aimais beaucoup le bouquin (même si au final ça n’a que peu de choses à voir avec le film), et les BA m’avaient diablement alléchées. J’avais donc tout ce qu’il faut pour être déçu, mais j’ai adoré.

Pour moi tout ce que j’espérais voir y est, Jonze a parfaitement restitué en images ce qu'est l'enfance avec toutes ses contradictions (Max passe de créateur à destructeur en un rien de temps et vice-versa). Tout le début est exemplaire (excellente toute première scène avec le chien). Mais j’ai été en plus agréablement surpris de toute la tristesse qui se dégage du film, et qui est totalement absente de l’album. La scène des adieux est déchirante, le tout dernier plan est lui magnifique. Alors que ce film ne cesse de jouer sur la mélancolie et la brièveté des choses (les huttes qui se brisent, les rois qui se succèdent, KW qui s’en va, la joie qui se dissipe), il renvoie aussi aux vieilles craintes qui ne s'effacent jamais malgré le temps, à savoir la relation aux autres. L’attitude de Max vis-à-vis de ces deux sentiments créé cet univers imaginaire constamment déchiré, toujours indécis, tellement attendrissant.

Carol, alter ego de Max (même si tous les monstres le sont plus ou moins) et constamment à fleur de peau, est bien sûr le plus beau personnage du film, celui pour lequel j’ai eu le plus d’empathie, et celui qui porte en lui la somme de toutes les problématiques du film.
Je ne connais que très peu Spike Jonze, et je ne savais pas ce que Film Freak disait à propos des Jackasseries, mais le lien est évident : le film en est le prolongement (cf la scène de rencontre entre Max et les WT : "Maintenant qu'on a tout pété, on fait quoi ?" qui renvoie directement à la mélancolie ambiante du film).

Pour le reste c’est parfait, visuellement ça claque, les monstres sont irrésistibles (petit faible pour Douglas), les décors pètent, et j’adore la ville créée par Carol !
(comment à Télérama ces abrutis de Pierre Murat, Mathilde Blottière et Jérémy Couston peuvent-ils parler d’une "laideur visuelle sans nom" ? Surtout après avoir encensé Azur et Azmar… Putain le seul qui défend le film c’est Ferenczi, Ferenczi quoi !)

Et Max Records est très bon, il a une magnifique moue de gamin gentil mais tiraillé entre colère et remords.

Ce film est juste un chef-d’œuvre incontestable sur l’enfance. Longue vie aux Wild Things !
J’ai dit.

6/6.

Auteur:  Film Freak [ 23 Déc 2009, 01:08 ]
Sujet du message:  Re: Where the Wild Things Are (Spike Jonze, 2009)

Sawyer a écrit:
Ce film est juste un chef-d’œuvre incontestable

Je conteste.

Auteur:  Sawyer [ 23 Déc 2009, 01:38 ]
Sujet du message:  Re: Where the Wild Things Are (Spike Jonze, 2009)

Film Freak a écrit:
Sawyer a écrit:
Ce film est juste un chef-d’œuvre incontestable

Je conteste.


Ouais, mais t'as pas le droit, c'est incontestable. C'est même indubitable.

Auteur:  Arnotte [ 01 Jan 2010, 15:07 ]
Sujet du message:  Re: Where the Wild Things Are (Spike Jonze, 2009)

Pareil, j'avais envie d'adorer... La BA de fou m'avait bien chauffé.

Visuellement c'est superbe.. La photo, les décors, les bstioles sont géniales, hyper bien faites... :shock: La BO tue.
Mais qu'est-ce qu'on s'ennuie! Ya pas d'histoire quoi. Je sais pas, ça m'a pas parlé. Aucune émotion à la fin..
Finalement je crois que les moments que j'ai préférés ce sont les scènes dans le monde réel, tout le début et puis la fin. (Keener je l'aime).

C'est donc une groooosse déception.

2.5/6

Auteur:  Marlo [ 02 Jan 2010, 18:39 ]
Sujet du message:  Re: Where the Wild Things Are (Spike Jonze, 2009)

Après l'enthousiasme suscité par l'annonce, j'avais été refroidi par la bande-annonce et je suis donc rentré dans la salle pas très confiant.
A l'arrivée, pas de bonne surprise et plutôt un certain ennui, j'ai vu ce que je redoutais : overdose de pop indie qui ressemble à la pop indie (mais moi niveau pop je suis resté à Brian Wilson alors ... j'avoue que je n'apprécie déjà pas à la base et que je ne cherche pas à voir plus loin), photographie assez cheap, presque volontairement dégueulasse par moments j'ai trouvé, mise en scène et montage à l'arrache (trop de plans, beaucoup trop de plans, la moitié est à jeter soit parce qu'ils ne servent à rien soit parce qu'ils sont horriblement laids). Au mieux c'est parfois joli, ou mignon comme on dit de quelque chose qui n'est pas beau mais pas moche non plus, à l'image de ces bestioles plutôt bien animées, et de ces quelques décors.
Il y a surtout de vrais problèmes de rythme, et mis à part le tout début plutôt sympa j'ai vraiment baillé. Toutes les deux minutes on s'attend à ce que le récit décolle enfin, Jonze nous ressort ces plans de caméra portée super-mobile et vas y que je tremble dans tous les sens sans me soucier du cadrage sur fond de pop à plein volume, et puis ça retombe comme un soufflé et on repart dans des discussions sans interêt. Je n'ai vraiment jamais été touché, ça manque de concision, ça manque de ligne claire. Spike Jonze ne savait pas où aller, il a compté sur ses costumes, sur les décors et sur la musique et a oublié le reste.
Je me demande comment j'ai pu tant croire à ce projet par un moment, j'aurais du savoir dès le début que ce n'était clairement pas pour moi.

Ma note : "J'aime Robert Bresson, j'écoute du rap hardcore et je porte pas de Converse" / 6
(ça fait 2/6)

Auteur:  jiko [ 08 Jan 2010, 18:58 ]
Sujet du message:  Re: Where the Wild Things Are (Spike Jonze, 2009)

Très bonne surprise pour moi qui n'aime pas trop Jonze habituellement, 3/6 à Dans la peau..., sympa sans plus et un peu trop malin/théorique, voire assez désagréable dans son aspect "je regarde mes pantins s'agiter", et 0/6 à Adaptation qui m'a foutu en rogne et m'a fait m'engueuler toute une soirée avec une copine.
En fait le connard de l'affaire c'était Kaufman. Parce que là c'est un peu l'inverse au niveau du regard, toujours à hauteur de personnage, très proche d'eux, amoureux de son gosse et de ses monstres, déjà ça respire.

Le film est beau dans son parti pris de raconter peu de choses, de ne pas développer d'histoire autre que cette ambiance cour de récré, à coup de micro évènements et de petits revirements d'humeur. Presque un film d'ambiance, sauf qu'en fait il se passe énormément de choses. La partie avec les monstres se regarde comme le miroir de la partie familiale, l'enfant rejoue tous les enjeux du début du film, les problèmes avec sa mère, avec sa rage, avec sa sœur, soit en les refaisant de manière joyeuse, soit en déplaçant le point de vue et en prenant la place de l'adulte. Petit à petit, Max vit le fantastique comme un moyen de faire le point et la paix avec le réel. Le film raconte ça de manière très douce, sans appuyer sur la psychologie ou sur le parallèle avec la première partie. Et surtout il s'en tient là, décide que c'est ça qu'il raconte et pas autre chose, et garde courageusement sa ligne, ce qui pourrait faire dire qu'il ne se passe rien.

Pour rebondir sur ce que dit Swinton (et en extrapolant pas mal), rien de "hippie" là dedans (comme si un film qui se refusait à insister sur son scénario ou a développer des intrigues supplémentaires était un film de branleurs), juste une narration qui ne fonctionne que sur le sensible ou le symbolique, qui fait mine de faire du surplace mais en fait travaille profondément son univers et ses problématiques (en gros, comment l'imaginaire permet de réorganiser le réel). Le film n'est jamais plat, ne serait-ce que pour la place étonnante de la violence et de la colère pour un film sur l'enfance, une manière de mettre en avant les pulsion et la sauvagerie des gosses assez rare à hollywood. Une des réussites du film c'est cette humeur instable des scènes, qui passent de la joie à l'angoisse, du bonheur à la mélancolie en quelques secondes, l'enfance est un monde bouillonnant, qui régresse et qui s'élève tout autant, paisible un moment et torturé la seconde d'après. Rien n'est figé, ça bascule tout le temps, de ce point de vue le film est à la fois subtil et foisonnant, jamais chiant, et hyper bien vu au niveau d'une logique enfantine du récit.
Et puis ça fonctionne incroyablement visuellement, les monstres über craquants, merveille des poupées du studio Hanson et du numérique, et puis les décors dépouillés et presque arides, désert et forêt sombre. Et bénie soit la voix de Gandolfini.

Si on veut faire la fine bouche, on peut noter un filmage un peu mode, une BO pop un peu trop dans la connivence (mais enfin extra-diégétique hein, c'est donc pas l'univers du gamin, c'est juste souligner un peu trop les choses pour le spectateur parfois, un peu trop clin d'oeil "on est entre fans de Bjork et d'arcade fire", on est indé quoi), mais ce sont de bien petits détails à côté de ce que réussi le film.

4.75/6

Auteur:  Wasp [ 10 Jan 2010, 22:57 ]
Sujet du message:  Re: Where the Wild Things Are (Spike Jonze, 2009)

Déçue je suis. J'avais tellement été bouleversée par le livre étant petite que je m'attendais à ce que le film me fasse quand même un petit peu d'effet et en fait non.
Jonze ne fait rien du livre. Juste une série d'images toutes jolies et mimi. Ça apporte rien au bouquin.

3/6

Auteur:  Le Pingouin [ 11 Jan 2010, 22:37 ]
Sujet du message:  Re: Where the Wild Things Are (Spike Jonze, 2009)

Le bouquin du film est parait-il super.

Le Art of est un très beau livre que j'ai pu lire pendant les 4 jours, qui me confirme tout le bien que je pense de cette entreprise foutraque.

Auteur:  Zad [ 17 Fév 2010, 22:31 ]
Sujet du message:  Re: Where the Wild Things Are (Spike Jonze, 2009)

sans hésitation le plus beau film avec des filles grosses et barbues.

5/6

Auteur:  jiko [ 17 Fév 2010, 23:16 ]
Sujet du message:  Re: Where the Wild Things Are (Spike Jonze, 2009)

Ah !

Auteur:  Z [ 15 Mai 2012, 21:04 ]
Sujet du message:  Re: Where the Wild Things Are (Spike Jonze, 2009)

Je craignais un film inconséquent, et c'est un peu ça...
Mais c'est sans doute ce que j'ai vu de plus enchanteur depuis Les aventures du baron de Munchausen (ouais, ça fait un bail).

C'est loin d'être parfait (longueurs, répétitions, surlignage) mais c'est beau tout le temps, léger, fluide.
Et ça rappelle curieusement plein de souvenirs.

4/6

Auteur:  Puck [ 15 Mai 2012, 23:24 ]
Sujet du message:  Re: Where the Wild Things Are (Spike Jonze, 2009)

Pour moi, ce film est vraiment un énorme 6/6 et je sais que je serais probablement seul sur ce coup, mais un de mes préférés de la décennie passée.

Je suis au taf, mais tu m'as donné envie d'en parler Z, merci. J'ai mis la BO au shop du coup, fabuleuse.

Auteur:  Z [ 16 Mai 2012, 00:08 ]
Sujet du message:  Re: Where the Wild Things Are (Spike Jonze, 2009)

La BO a l'air effectivement extra, je vais m'écouter ça (ILLÉGALEMENT).

Les bonus du Blu Ray sont tout simples mais vraiment drôles à regarder (LÉGALEMENT)... l'ambiance de tournage est à tomber, c'est vraiment mon idéal de cinéaste, ce mec.
Pointu mais détendu du gland, avec les gosses de toute l'équipe qui farfouillent dans les camions de props... une simplicité, une inventivité et une bonne humeur à la Gondry... j'adore ses clips, je mets 4/6 à son premier, 6/6 à son second, et celui-ci je le reverrai avec plaisir.

Envie de me remater Three Kings, tiens.

Auteur:  Billy Budd [ 16 Mai 2012, 06:25 ]
Sujet du message:  Re: Where the Wild Things Are (Spike Jonze, 2009)

Euh, il y a sans doute un rapport, mais Three Kings n'est de pas Spike Jonze.

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