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Capitalism: a love story (Michael Moore - 2009)
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Auteur:  DPSR [ 07 Sep 2009, 01:46 ]
Sujet du message:  Capitalism: a love story (Michael Moore - 2009)

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Michael Moore s'attaque à la crise financière et prend d'assaut Wall Street, en dénonçant "la plus grande escroquerie de l'histoire américaine".

Bon ok on peut penser ce qu'on veut de Michael Moore, qu'il déforme la réalité pour mieux faire passer sa vision des choses, que ces films sont davantage des tracts politiques partisans que de crédibles leçons d'économie, que sa manière de débuter le film en filmant au côté d'une famille dont la maison est en train de se faire saisir alors que la vie en coopérative est forcément idyllique, que tout le monde s'est redécouvert un coeur après l'élection d'Obama et que l'Europe est un eden qui a tout compris dès leur phase de reconstruction après la deuxième guerre mondiale.

Certes mais il n'y a pas que ça. En faisant un travail d'investigation considérable sur le pouvoir de lobbying de Goldman Sachs dans les gouvernements républicains, en revenant dans son hometown de Flint, Michigan vingt ans après Roger & moi pour se renre compte que General Motors a fermé et que la ville est devenue spécialisée dans le traitement des mises en demeure, en détournant si bien des pubs d'époque et des images d'archive de Bush et Reagan avec un humour ravageur, il réussit probablement son film le plus humble tout en restant révolté mais plus posé, plus citoyen.

4/6

Auteur:  Film Freak [ 04 Déc 2009, 22:14 ]
Sujet du message:  Re: Capitalism: a love story (Michael Moore - 2009)

Qu'il ressorte la même formule à chaque film, c'est une chose, mais j'ai l'impression que d'essai en essai, au lieu de s'affiner, la méthode se fait plus grossière, les raccourcis plus puérils, l'humour plus facile, etc.

Autant les petites vidéos d'archives peuvent faire mouche de temps en temps, autant y avoir recours littéralement toutes les 10 minutes (sur un film interminable de 2h10 en plus), ça tue un peu le gimmick. Et ça témoigne d'un certain épuisement du metteur en scène (qui devrait co-créditer à la réal tous ceux qui ont réalisés ces segments des années 50 tellement ils occupent une portion importante du métrage) qui perd en mérite (les images sont marrantes EN SOI, c'est pas le montage de Moore qui crée l'humour, tu materais la même vidéo sur YouTube, ce serait tout aussi drôle).

Et puis je sais pas si c'est moi qui grandis (genre) et qui m'informe un poil plus (allez) mais bon, j'ai encore un peu une impression d'enfonçage de porte ouverte ici (comme pour Fahrenheit 9/11). La question du "à qui s'adresse ce doc?" se pose encore vu que seul les acquis à la cause de Moore semble aller voir ses films, donc il prêche des convertis.
Et ce de manière pas toujours convaincante...y a des moments où j'avais vraiment le sentiment que la démonstration marchait à l'envers et du coup POUR le système critiqué.
Et la mise en scène et l'écriture se font toujours plus malhonnête...on ne montre pas pourquoi les gens perdent leurs maisons, on montre juste qu'ils la perdent...on ne remet rien en question, sauf le système. Un peu fastoche quoi.
Je passe sur la scène larmoyante de la famille en pleurs, racolleuse à en mourir, ça c'est interdit (et en plus ça marche même pas tellement c'est putassier).
Et les scènes démagogol où Moore va demander 10 milliards aux banques avec son sac, ça me fait plus marrer.

Le film est nettement plus efficace quand il va déterrer un peu le passé (les intentions de Roosevelt, les alliances de Reagan, etc.), quand il accompagne le mouvement (le sit-in dans l'usine, moment pure), quand il montre en comparaison un système qui marche (l'entreprise "démocratique" là), quand il essaie d'être informatif sans trop en faire...heureusement qu'il reste ça et plusieurs pointes d'humour et des intentions nobles.

Et j'en peux plus de son Flint de merde.

3/6

Auteur:  DPSR [ 04 Déc 2009, 22:19 ]
Sujet du message:  Re: Capitalism: a love story (Michael Moore - 2009)

D'ailleurs la formule ne marche plus, le film bide sévère.

Auteur:  DPSR [ 10 Déc 2009, 22:07 ]
Sujet du message:  Re: Capitalism: a love story (Michael Moore - 2009)

Enquete assez implacable dans le dernier rolling stones us montrant comment Obama a vire tous les membres de son equipe de la grande epoque des promesses d assainissement du monde financier pour les remplacer par des banquiers de Citygroup et Goldman Sachs pour encore mieux preserver l emprise de Wall Street.

Auteur:  Tonton [ 10 Déc 2009, 22:33 ]
Sujet du message:  Re: Capitalism: a love story (Michael Moore - 2009)

Quoi, tu veux dire qu'Obama est comme tout le monde ?!

Auteur:  Mon Colonel [ 10 Déc 2009, 22:59 ]
Sujet du message:  Re: Capitalism: a love story (Michael Moore - 2009)

DPSR a écrit:
D'ailleurs la formule ne marche plus, le film bide sévère.


Le truc aussi c'est : que peux t-il dévoiler de plus que tout ce que ce qui a été déballé au plus fort de la crise ?

Auteur:  Z [ 14 Aoû 2010, 21:46 ]
Sujet du message:  Re: Capitalism: a love story (Michael Moore - 2009)

Mon préféré avec Bowling.

Moore est moins bouffon que d'ordinaire, et réussit cette fois à débusquer des affaires honteuses inédites (ou peu médiatisées), qui mêlées à ses attaques frénétiques contre les cols blancs, dressent un tableau effarant et sidérant d'une Amérique qu'il espère au bord de la rébellion... toujours cet optimisme si touchant, et au fond, si déprimant.

Un montage efficace, une narration réussie, deux heures pleines et des affaires révélées en profusion (les assurances décès que les entreprises prennent sur le dos de leurs salariés !!! les mineurs condamnés en maison de redressement pour des peines farfelues et juste pour faire du chiffre !!!) lorsqu'il n'est pas tout simplement au côté des grévistes pour des actions peu habituelles sur le sol US (les squatteurs de leur propre maison... l'usine occupée par les salariés...) ou à évoquer des images tout aussi insolites et iconoclastes pour nous autres européens (l'appel à l'insurrection des travailleurs et le soutien du Congrès et de certains démocrates, dont Obama... les prêtes interrogés qui condamnent le capitalisme comme contraire aux préceptes catholiques... l'usine avec un fonctionnement démocratique ou le PDG gagne autant que le type à la chaîne...). Il parvient aussi à jouer les équilibristes en citant aussi bien les pères fondateurs (Roosevelt), que les traîtres à la nation que sont Reagan et Bush, en passant par le taciturne Carter et les différents spots de pub d'époque et les images d'épinal qui hantent le pays depuis 50 ans.

Une propagande contre une autre.

Dommage que la recette ne fonctionne plus pour Moore. Voire qu'elle n'ait jamais fonctionné autrement que financièrement (la ré-élection de Bush malgré Farenheit).

Roger et moi : 4/6
Bowling for Columbine : 5/6
Farenheit 9/11 : 4/6
Sicko : 4,5/6
Capitalism : 5/6

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